Grain de Sail II se lance pour sa première transatlantique
Pionnière du transport de marchandises à la voile, le chocolatier et torréfacteur breton Grain de Sail va faire partir son deuxième voilier cargo du port de Saint-Malo, vendredi 15 mars.
irection New-York ! Deux fois plus grand que son aîné lancé sur les flots en 2020, Grain de Sail II va prendre le départ de sa première transatlantique au port de Saint-Malo, vendredi 15 mars, en fin de matinée.
Le deuxième voilier cargo du torréfacteur et chocolatier breton Grain de Sail, long de 52 mètres, doté de 1 500 m2 de voilure portée par deux mâts, a été baptisé le 11 janvier dernier. Il représente un investissement de 10 millions d’euros pour cette entreprise basée à Morlaix, pionnière du transport de fret à la voile, fondée par deux frères originaires du pays de Paimpol, Jacques et Olivier Barreau.
DCosmétiques, vins, produits pharmaceutiques...
Leur nouveau voilier, conçu pour réduire au maximum les émissions de CO2 (de plus de 90 %), est capable d’embarquer 350 tonnes de fret, grâce à « ses quatre cales séparées sur deux niveaux ». Elles seront pleines pour cette première traversée, avec des marchandises variées : cosmétiques, vins et spiritueux, équipements industriels, produits pharmaceutiques et paramédicaux, parfums, produits textiles, alimentaires secs, instruments de musique, liste la société dans un communiqué de presse. « Pour répondre aux normes pharmaceutiques entre autres, Grain de Sail II contrôle la température (15 à 25°) dans les cales et l’hygrométrie. »
Trois autres voiliers cargos à venir
L’équipage, dirigé par le capitaine Yann Jourdan, comptera parmi ses marins le skipper d’origine cancalaise Gilles Lamiré. Une quinzaine de jours seront nécessaires pour rallier New
York. Et c’est ensuite en Guadeloupe que Grain de Sail II ira chercher cacao et café vert pour les ramener vers les ateliers de Morlaix. L’objectif est d’assurer une rotation tous les deux mois pour Grain de Sail II, sachant que trois autres voiliers cargos doivent compléter la flotte basée à Saint-Malo, dans les cinq ans à venir. À terre, une deuxième chocolaterie est prévue pour 2025 à Dunkerque.