Les bus se mettent au vert
Pour améliorer la qualité de l’air, Saint-Malo Agglomération veut décarboner son système de transport urbain. Le biométhane (biogaz) et l’hydrogène remplaceront progressivement le diesel.
epuis 2020, Saint-Malo Agglomération s’est fixé pour objectif de renouveler progressivement le parc de 82 véhicules poids lourds (54 bus + 28 camions bennes) par des modes de transport moins polluants. C’est déjà le cas avec l’acquisition de huit bus biogaz depuis 2022 qui se rechargent à Miniac-Morvan.
Il est à souligner que des stations de recharge biogaz et hydrogène sont en cours de construction au siège social du réseau de transport à Saint-Malo. « Nous allons faire l’acquisition de trois bus biogaz par an, sachant que nous serons prochainement en mesure de fabriquer ce carburant à partir des boues de la station d’épuration qui se trouve à côté de Malo agglo transport (MAT). Nous accélérerons ce renouvellement du parc en allant chercher ce même type de bus sur le marché de l’occasion », explique Gilles Lurton.
DSaint-Malo s’associe avec Saint-Brieuc
« Le biogaz présente l’avantage de réduire de 80% les émissions de gaz à effet de serre (CO2) par rapport au diesel », rappelle le président de l’Agglo, qui a des vues sur « l’hydrogène vert, qui n’émet aucune particule ». Pour cela, « nous travaillons avec Saint-Brieuc Agglomération sur un projet d’usine de production d’hydrogène vert. Nous avons répondu à un appel à projets de l’Ademe (Agence de la transition écologique, NDLR) en vue d’obtenir une subvention dans cette perspective. Nous attendons la réponse à partir du mois d’avril prochain. » Gilles Lurton précise par ailleurs que « Saint-Malo agglomération fait partie du consortium Armor hydrogène pour être acteur du développement durable dans le développement de la filière hydrogène ».
Des bus à hydrogène fabriqués en France
En France, la société Iveco sera capable de construire des bus à hydrogène sur commande. Le 29 février 2024, cette entreprise a présenté un prototype aux élus de Saint-Malo agglomération. « C’est un bus qui a été fabriqué à Annonay, en Ardèche. Il possède une autonomie de fonctionnement de 450 km et présente l’avantage d’être très silencieux », explique Guillaume Fedou, le représentant d’Iveco bus.
Cette autonomie répondrait pleinement aux besoins de l’Agglo, car les bus parcourent plus de 250 km par jour. Un premier bus à hydrogène pourrait alors voir le jour en 2025 sur le réseau urbain de Saint-Malo agglo, sur un total de huit bus escomptés dans les prochaines années. L’achat d’un bus biogaz neuf est évalué autour de 330 000 €. Il faudra probablement payer le double pour acquérir un bus à hydrogène.