Une fresque pour l’école de musique
En quelques jours la semaine dernière, Mathias Brez, artiste en peinture urbaine, est venu réaliser son projet de fresque pour le mur de l’école de musique.
Lors des travaux de rénovation de cet équipement municipal, l’idée avait germé parmi les élus que ce grand mur aveugle et vide serait idéal pour accueillir une oeuvre de street art. C’est Mathias Brez qui avait été choisi pour mener à bien ce projet piloté par Lydie Duhil, adjointe aux finances et associations de vie de quartier.
L’artiste n’est pas un inconnu en Pays de Saint-Malo, loin de là : l’association rennaise qu’il a fondée avec Pascal
Poch et qui se nomme Teenage Kicks, anime un festival qui vit aussi à Saint-Malo et Nantes. Un certain nombre de murs malouins en ont déjà profité et certains amateurs d’art urbain ont ainsi découvert ou retrouvé des signatures - des blazes dit-on dans ce monde - de grand talent : Mioshe, Gérard Zlotykamien, Lady Pink, Seth, Dimitris Taxis, Pozla…
DES SIGNES AUX SONS
Pour cette peinture murale à Pleurtuit, à cet emplacement précis, Mathias Brez a proposé plusieurs projets, et c’est finalement celui que l’on peut voir aujourd’hui qui a séduit les élus. Ensuite, c’est une question de proportions et d’expérience, dont dispose largement l’artiste, qui se présente parfois ainsi : « Né en 1972, vit à Rennes, travaille partout. » C’est dire qu’il signe ses tags et ses fresques partout en France et à l’étranger.
Ici, en tout cas, si bien des passants n’ont pas perçu le résultat final en voyant les repères et le dessin initial projetés sur le mur, la mise en couleurs aura séduit bien des Pleurtuisiens.
Ainsi, cet homme au téléphone qui confiait à son interlocuteur en s’approchant : « Non, il y a un type qui peint sur le mur. Je ne sais pas ce que c’est, mais tu verrais, c’est super beau. » En fait, la fresque achevée présente une violoncelliste à l’horizontale, mais, interrogé vendredi 8 mars, vers 18 h, Mathias Brez répondait : « Ah ! le titre, je ne l’ai pas encore… » La musique à l’horizon, peut-être ? ou, Sa musique s’entend derrière… ? De notre correspondant,
Jacques PONS