Le Pays Malouin

Odette Denis, une dynamique centenaire

Élégante, vive d’esprit, une mémoire infaillibl­e, Odette Denis nous raconte le siècle qu’elle a traversé, ponctué d’anecdotes et de pointe d’humour

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dette nous accueille chez elle, debout et avec le sourire. Les élus, des amis et de la famille sont venus pour fêter son siècle. « J’espère que vous avez apporté des verres, je ne suis pas sûre d’en avoir pour tout le monde ». Le ton est donné.

Voix claire, Odette, un peu intimidée par notre présence, captive très vite son auditoire. Né à Paris dans le 15e arrondisse­ment, elle quitte la capitale en mai 1940, « c’est l’exode et j’arrive alors au Tronchet, dans la maison de sa grandmère, j’ai 16 ans ».

Le 25 aout 1945, « c’est l’adjoint François Raux, le premier maire du Tronchet, Robert Surcouf n’étant pas disponible, qui célèbre mon mariage avec André Coutard à la mairie ».

Puis ce sera le départ pour Versailles, « mon mari sera pompier de Paris avant de s’engager dans l’armée. Il s’est engagé dans la résistance au début de la guerre, dans le réseau Darius, il a été arrêté, torturé, mis dans le dernier train pour Buchenwald ». Il ne franchira pas les portes du camp, « il s’évade par le toit du train et sera le seul survivant de ce convoi ».

Odette travaille alors dans un ministère. Puis suivra une nouvelle fois son mari, muté à Strasbourg. En 1949, « je perds mon enfant peu après sa naissance ». Son mari part pour l’Indochine, « il ne reviendra pas ».

OLe retour au Tronchet

Odette revient alors chez ses parents au Tronchet. Elle y restera deux ans. En 1951, elle est hébergée en Seine-etMarne « chez (son) frère ».

Elle trouve du travail, chez Prisunic, « j’ai une fille à élever. Puis l’associatio­n des veuves de guerre me propose un métier, je prends alors des cours de sténodacty­lo. Avec mon diplôme, j’entre dans un cabinet de géomètre et d’expertises ».

En 1954, Odette se remarie avec André Denis. Et en juin 1981, « après être restée 28 ans au cabinet géomètre, où j’ai fini secrétaire principale »,

souligne avec une certaine fierté Odette, ce sera le retour au Tronchet.

Une vie associativ­e bien remplie

Rester inactive ? Ce n’est pas envisageab­le. Elle va entrer dans la vie associativ­e, d’abord au Club des retraités, « où elle sera trésorière pendant 13 ans ». Et puis, « j’ai fini par ne plus aimer jouer aux petits chevaux, j’ai préféré le Scrabble ».

Durant 15 ans, elle fait partie de l’Amicale des Anciens d’Indochine d’Ille-et-Vilaine et occupera le poste de vice-président de relations publiques après le décès du président Jean-Yves Lelièvre. « C’est un poste que je ne voulais pas, mais les membres ont voté pour moi ».

Une forme qui force l’admiration

C’est sûrement pour ça qu’elle a gardé une forme exceptionn­elle, parce que la vie associativ­e a été certaineme­nt son moteur. Également trésorière du Club multiactiv­ités, elle chantera aussi, en tant que soprano, à la chorale des Chants du Mesnil. « Le chant est venu par hasard dans ma vie, on me l’a proposé. J’ai donc pris des cours de chant avec Jean-Pierre Blivet, diplômé du conservato­ire national supérieur de musique. Ce qui m’a donné la possibilit­é de chanter sur scène ».

Une vie bien remplie

En 2017, elle perd sa fille, âgée de 67 ans, « elle m’a laissé quatre petits-enfants ».

Odette a traversé le siècle, s’adaptant à son évolution, la preuve, elle a un smartphone, une tablette et un coach en informatiq­ue.

Dans sa maison, parfaiteme­nt tenue, elle vit seule, sa chambre étant à l’étage, elle y monte chaque jour.

Et Maintenant ? « J’ai eu une vie bien remplie, ça n’a pas toujours été facile. Alors, maintenant, je me repose »,

dit-elle avec un sourire malicieux. De notre correspond­ant

Gérard SIMONIN

Petits et grands judokas du Dojo de la Forêt du Mesnil ont participé à différente­s activités sportives pendant les vacances. Les plus grands, âgés de 6 à 16 ans, ont participé à deux jours de stage au dojo de Dol-deBretagne.

Lors d’un grand plateau sportif, 48 judokas venus des clubs du Tronchet, Dol-deBretagne, Combourg et Tinténiac « ont participé aux différente­s séances, judo et sports collectif durant deux jours qui se sont terminé par une sortie au bowling », rappelle Jérôme Nivol.

L’occasion pour les compétiteu­rs de s’entrainer « avec deux nouveaux partenaire­s pour préparer les prochaines échéances. Notamment le championna­t de Bretagne pour les cadets et le championna­t départemen­tal pour les benjamins ».

Les baby judo ont également eu le droit à leur jour de stage. Pendant toute une journée, une vingtaine de judokas âgés de 4 et 5 ans ont participé à différents jeux, activités, parcours et évidemment, séances de judo.

■ Infos : facebook.com/dojodelafo­retdumesni­l/

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