Le Pays Malouin

Ce kiné a couru « un Infinity Trail » pour repousser ses limites

- Thomas SAVALLE

Fréderic Pitot, kiné à Saint-Malo, a participé à un Infinity trail à Noyelles-sous-Lens dans le Nord. Il termine dans le Top 10. C’était pour lui l’occasion de tester ses limites.

’est une course pour les solides. « On était 200 sur la ligne. Il ne doit en rester qu’un à la fin », résume Frédéric Pitot qui a participé à un Infinity trail, le 15 mars dernier à Noyelles-sousLens, dans le Nord. Il existe six formats comme celui-ci dans l’Hexagone.

Le parcours, une boucle de 6,706 km. « Chacun est libre de la courir à son rythme. Il faut seulement la faire en moins d’une heure. Le principe est de la faire à l’infini. Si vous terminez plus vite, vous vous reposez en attendant le prochain départ qui sonne à chaque heure. »

CDans le Top 10

Avec un départ le vendredi midi, il a fini de courir le lendemain à 19 h. « Le plus difficile, c’est la nuit. On a envie de dormir. » Résultat honorable pour le kiné : 31 boucles et plus de 200 km dans les jambes. Huit coureurs seulement sont repartis après Frédéric qui termine dans le Top 10. « J’ai eu la chance d’être accompagné par un ami kiné. Il m’a massé à chaque boucle et m’a préparé mon ravitaille­ment. »

À noter que le premier a continué de courir encore 15 heures après lui.

Habitué aux longues distances

Fréderic Pitot a participé à l’Ultra trail du Morbihan, l’Infernal trail des Vosges (205 km et 10 000 mètres de dénivelé positif) et d’autres. « Je suis plus performant sur des courses à partir de 100 km. »

Habitué aux longues distances, c’est la première fois qu’il participai­t à ce type d’épreuve où l’on ne change pas de décor. « C’est un peu perturbant. Tu es un peu comme un hamster. Tu connais la boucle par coeur et toutes les difficulté­s du parcours. »

« J’aime repousser mes limites »

Pour le kiné, c’est une course expériment­ale. « J’aime bien pousser les limites du corps humain. Ça peut faire peur aux gens de dire que `je cours 100 km`. Mais souvent, nous nous fixons nos propres limites. » Malgré des courbature­s, il a fini en forme. « Cette course m’a appris des choses sur ma récupérati­on et la digestion. J’ai par exemple mangé un peu toutes les heures. Ça m’a permis de me sentir bien. À l’inverse, pendant les ultras je mange trop d’un coup et ça peut bloquer dans les intestins. »

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