Des affiches de Jordan Bardella peinturlurées, un agent de la Ville « recadré »
Un employé de la Ville a été surpris à recouvrir de peinture des affiches du président du RN Jordan Bardella. La scène a été photographiée et rapportée au maire de Saint-Malo.
C’est ce qu’on pourrait appeler « être pris la main dans le pot de peinture ». Un employé de la Ville de SaintMalo, qui visiblement ne partage pas les idées du parti de Marine Le Pen, a été surpris à recouvrir de peinture blanche le visage de Jordan Bardella, sur des affiches du Rassemblement National.
Photographié par un sympathisant du RN
Il faut dire que l’employé en question avait stationné son camion aux couleurs de la Ville de Saint-Malo près des panneaux d’affichage. Ce qui n’a pas aidé pour la discrétion...
La scène, qui s’est passée lundi 25 mars, près de l’hypermarché Leclerc de Paramé, a été photographiée par un sympathisant du RN qui n’a pas manqué de rapporter la chose au responsable du parti d’extrême-droite pour la 7ème circonscription d’Ille-et-Vilaine. Dans un communiqué transmis au Pays Malouin quatre jours plus tard, Dylan Lemoine s’est dit « préoccupé » de cet acte « qui entache la liberté d’expression et la neutralité du service public ».
Peinture utilisée pour le marquage au sol
Et de revenir sur les faits, plus en détails : « Un employé municipal a utilisé son temps de travail et le matériel municipal pour dégrader des affiches politiques collées sur un panneau d’affichage libre. La peinture au pistolet utilisée pour le marquage au sol a été employée pour recouvrir les affiches de la campagne européenne de Jordan Bardella. Cette conduite, en plus d’être inappropriée, soulève des préoccupations graves quant à l’éthique professionnelle et à la neutralité politique au sein de notre administration municipale ».
Impartialité et liberté d’expression
Dans sa lettre ouverte, Dylan Lemoine a demandé au maire « de faire le nécessaire pour faire la lumière sur cet incident et prendre les mesures appropriées. Il est impératif que les membres du personnel municipal restent impartiaux dans leur travail et respectent le droit fondamental à la liberté d’expression, en particulier lorsqu’il s’agit d’activités politiques ».
« Initiative isolée » qui sera sanctionnée
« L’affaire de l’affiche » a été portée à la connaissance du maire de Saint-Malo qui, après enquête auprès de ses services, nous a confirmé, mardi 2 avril, la réalité des faits. Gilles Lurton regrette « une initiative isolée ». L’employé en question a depuis été « recadré » et fera l’objet d’une « sanction », précise-t-il.
Un message a été transmis au personnel municipal pour lui demander de « respecter le devoir de neutralité et de réserve ».
Le maire de Saint-Malo, qui rappelle avoir lui aussi « collé beaucoup d’affiches » durant sa vie politique, réaffirme être « très attaché » à « la liberté d’expression ».