Cours d’éthologie au centre équestre avec le célèbre Andy Booth
Sur trois jours, les 6, 7 et 8 avril, les heureux sélectionnés à un stage d’éthologie équine ont pu écouter attentivement les conseils d’Andy Booth, au centre équestre Les Douets fleuris. Ce « cow-boy » australien, tombé amoureux de la France où il réside désormais, anime exceptionnellement des formations sur site.
De l’Australie, Andy Booth a gardé un accent succulent. Mais aussi une connaissance très fine du comportement des chevaux, et de l’importance « d’éduquer son cheval ». Rien à voir avec l’amour que peuvent ressentir certains cavaliers pour leurs chevaux. « Il est nécessaire, indispensable même, d’éduquer le cheval. De lui faire comprendre ce qu’on attend de lui. Dans la bienveillance bien sûr, mais aussi la fermeté. »
De l’importance d’éduquer son cheval
L’éthologie, l’art du comportement animal, concerne depuis longtemps maintenant les chiens. Il est courant de contacter un éducateur canin pour canaliser les comportements du jeune chien, ou réadapter les comportements d’un chien plus âgé qui rencontre des difficultés.
« Pour les chevaux, le but est le même », indique Andy Booth, spécialiste reconnu du comportement équin. « Le but de ce stage est de donner des clés de compréhension scientifiques dans le comportement des chevaux. »
« Non, l’amour ne suffit pas »
« Il y a beaucoup de croyances dans ce domaine. Non, l’amour ne suffit pas. Il faut éduquer le cheval. Contrairement à ce qu’on entend souvent, le cheval n’a pas de morale. Il faut faire attention à l’anthropomorphisme. Le cheval est un animal qui réagit en fonction de sa nature et de sa place dans la chaine alimentaire. Dans la nature, il est une proie, donc il est anxieux, fuyant dès qu’une difficulté se présente ou lui fait peur. On doit donc en tenir compte dans la relation qu’on tisse avec le cheval : on doit à la fois le rassurer, mais aussi être ferme. »
Et Andy joint le geste à la parole. Dans le manège, tout en parlant au micro, il s’avance face à la tête d’un cheval. Celui-ci recule. Andy explique : « Si à ce moment-là vous vous arrêtez, le cheval comprend que pour vous faire arrêter d’avancer, il suffit qu’il recule. Et le lien ne se crée pas. Vous devez continuer d’avancer, sereinement. Il comprendra que c’est vous qui menez la relation. »
Pas si facile à faire pour les huit cavaliers propriétaires de chevaux qui ont été sélectionnés pour ce stage.
Virginie Kles, copropriétaire du Centre équestre Les Douets Fleuris, indique que ces huit duos cheval/ cavalier viennent de toute la Bretagne et qu’elle a dû limiter le nombre de participants, faute d’espace. 35 auditeurs (sans chevaux sur place) ont pu suivre les conseils du coach pendant les 3 jours.