Le Pays Malouin

Il avait violé sa belle-fille encore mineure après la mort de sa mère

Un homme de 51 ans comparaiss­ait devant le tribunal correction­nel de Saint-Malo jeudi 11 avril. Il lui était reproché des viols sur sa belle-fille. Encore mineure, la jeune fille avait perdu sa mère deux ans plus tôt.

-

l était son beau-père. Avec la mère de cette jeune femme assise sur le banc des parties civiles, il a eu des enfants. D’elle, il s’est occupé depuis ses 8 ans. Alors quand la mère meurt en 2014, beau-père et belle-fille ne coupent pas les liens.

IElle vient s’occuper des enfants

Encore adolescent­e, elle vient trois fois par semaine chez lui dans cette petite ville du pays malouin, pour s’occuper de ses demi-frères et soeurs. Il faut dire que l’homme a des problèmes de santé importants.

Quand elle vient, elle dort avec lui dans son lit. Il ne veut pas qu’elle dorme dans le canapé, et puis pour elle « c’est comme dormir avec son père », retrace la juge.

Elle dénonce une dizaine de viols

Mais à la fin de l’année 2016, l’homme entame de l’embrasser, de la déshabille­r. La jeune fille est encore vierge. Elle a beau lui dire non, assure-t-elle ce jeudi 11 avril à la barre du tribunal de SaintMalo, il la viole.

« Il me disait que depuis la mort de ma mère il n’avait pas eu de relations sexuelles, qu’il en avait besoin... Je disais non. Je ne voyais pas quoi faire à part crier, mais crier pour quoi ? Pour réveiller mes petits frères et soeurs ? », explique-t-elle encore. La scène se répète durant plusieurs semaines, si bien qu’elle dénonce aujourd’hui une dizaine de viols.

Lui était alors âgé de 46 ans, elle 17 ans et demi.

« Son regard était plein d’amour »

Le prévenu n’a pas le même agenda en tête et avance sans être très sûr de lui : elle avait passé le cap des 18 ans. Pour lui, il s’agit de relations consenties. « Son regard était plein d’amour »,

lance-t-il plusieurs fois.

Il évoque une « relation impossible » et semble ne pas comprendre pourquoi il se retrouve ici : « Elle ne m’a jamais dit qu’elle était d’accord, elle ne m’a jamais dit qu’elle ne l’était pas. »

Le Parquet parle d’emprise, de contrainte morale, et d’adolescent­e fragilisée, en plein deuil de sa mère.

Pour Me Stichelbau­lt qui plaide pour la jeune femme, aujourd’hui mère de famille, le prévenu est un « prédateur sexuel » qui a voulu remplacer sa femme par sa belle-fille.

La question de la majorité

Me Guilloux qui défend le prévenu essaie de démontrer que rien ne permet d’être sûr que la plaignante n’était pas majeure au moment des faits. Pour l’avocate, le beau-père n’avait ni autorité, ni emprise.

« Évidemment que c’est triste, évidemment que c’est immoral, évidemment que c’est sordide », a-t-elle plaidé avant que son client ne soit condamné à 4 ans de prison, dont deux avec sursis probatoire.

Son très mauvais état de santé lui fait échapper à la prison : il purgera les deux années de peine ferme en portant un bracelet électroniq­ue, chez lui.

 ?? (Illustrati­on / Adobestock) ?? Au tribunal de Saint-Malo, un homme de 51 ans a été condamné à 4 ans de prison dont deux avec sursis, le 11 avril 2024, pour avoir violé sa belle-fille encore mineure.
(Illustrati­on / Adobestock) Au tribunal de Saint-Malo, un homme de 51 ans a été condamné à 4 ans de prison dont deux avec sursis, le 11 avril 2024, pour avoir violé sa belle-fille encore mineure.

Newspapers in French

Newspapers from France