Ils faisaient venir de l’héroïne à Dinard : procès en mai
En attendant leur procès le 15 mai, l’un a été envoyé en détention provisoire, l’autre placé sous contrôle judiciaire. D’ici un mois ils devront s’expliquer pour des faits de trafic d’héroïne à Dinard.
Ils étaient copains depuis trois ans... « jusqu’à aujourd’hui » disent-il, un sourire pinçant aux lèvres. Ces deux hommes de 37 et 39 ans se sont retrouvés mercredi 17 avril dans le box vitré du tribunal de Saint-Malo pour être jugés en comparution immédiate.
Des trajets à l’étranger
Un lourd dossier de trafic d’héroïne plane au-dessus de leur tête. La justice leur reproche d’être allés plusieurs fois à l’étranger pour chercher de l’héroïne et la redistribuer à Dinard. Les forces de l’ordre ont retrouvé 1 kg de poudre chez eux. Pour avoir le temps de préparer leur défense, leurs avocats ont demandé un renvoi ; c’est un droit, en comparution immédiate. Mais un droit qui peut mener les mis en cause en détention provisoire en attendant la date du procès. C’est tout l’enjeu de l’audience qui se tient. Le premier, 39 ans, consomme de l’héroïne depuis 15 ans. En même temps que son traitement méthadone censé substituer la drogue. Il travaille quand même, de nuit, comme technicien monteur, en CDI. Inconnu de la justice, il vit chez sa mère.
Le second, 37 ans, en est à 1 gramme d’héroïne par jour. C’est beaucoup. Il réussit à ne pas se droguer quand sa fille de 17 ans est chez lui. Mais sinon... difficile de se sevrer.
19 condamnations
Sans emploi, il voudrait entamer une reconversion professionnelle. Déjà condamné 19 fois, il se sait sur un fil tendu face au substitut du procureur qui demande de l’envoyer derrière les barreaux en attendant le procès, en s’appuyant sur l’actualité gouvernementale « Place nette ».
Son avocate ne parviendra pas à lui éviter ce sort, malgré un « état de santé difficilement compatible avec la détention. »
Le premier est quant à lui placé sous contrôle judiciaire.
Rendez-vous le 15 mai prochain.
➜ Depuis le début du mois de mars, l’entreprise Even a démarré des travaux de séparation des eaux usées et pluviales dans le Boulevard Lhotelier, sur la parcelle située entre l’avenue Edouard VII et la rue de Saint-Enogat. De quoi « prévenir le déversement des effluents dans le milieu naturel qu’est la mer et garantir une eau de baignade de qualité » indique la Ville. « Le coût total de cette opération, réalisée sur 200 mètres linéaires, s’élève à 425 000 € HT. Elle bénéficie d’une participation de l’Agence de l’eau à hauteur de 45 000 € HT. À l’instar de ce qui a été fait sur la section sud du boulevard en 2023, des travaux de requalification des revêtements et des bordures sont prévus à l’automne de cette année. »