« On est tous choqués »
Un surveillant de la maison d’arrêt de Saint-Malo a été sauvagement agressé par un détenu. L’intervention d’autres collègues a évité « une issue dramatique », alerte la CGT. n surveillant de la maison d’arrêt de Saint-Malo a été violemment agressé, a-t-on appris par la CGT, jeudi 25 avril. Les faits se sont produits le 9 avril dernier. Le syndicat attendait l’autorisation de la victime, âgée d’une cinquantaine d’années, pour dévoiler l’affaire à la presse. « On est
Utous choqués », souligne le secrétaire de la CGT. « C’est la première grosse agression de l’histoire de la prison de Saint-Malo. »
« Le médecin lui demande de sortir »
Vers 9h30, un détenu consulte le médecin de la prison à l’infirmerie. Pour une raison inconnue, l’échange se passe mal. « Le médecin demande au détenu de sortir », explique la CGT. Mais celui-ci refuse et le surveillant l’invite aussi à quitter la salle de soins. Le prisonnier réagit alors de façon agressive verbalement puis physiquement.
Ce trentenaire assène alors des coups sur le visage du surveillant puis l’attrape à la gorge pour l’étrangler. « Notre collègue parvient à se dégager, mais le détenu se jette sur lui en l’amenant au sol, le saisissant de nouveau à la gorge et armant son poing pour le frapper au visage », détaille le syndicat.
Un déluge de coups
Deux surveillants sont intervenus pour secourir leur collègue, mais reçoivent « un déluge de coups de la part du détenu qui les insulte et les menace à leur tour. Leur intervention a évité une issue dramatique. »
Ensuite, trois policiers veulent l’emmener au commissariat de Saint-Malo pour le placer en garde à vue. Mais cet ancien militaire ne se calme pas et veut en découdre avec les forces de l’ordre. « Il a fallu l’aide de trois personnels de surveillance présents pour réussir à le maîtriser. »
Une côte cassée et un profond traumatisme
Aujourd’hui, le surveillant est « profondément profondément traumatisé et meurtri. Il a une côte cassée, des ecchymoses et des griffures ». Il a déposé plainte et il lui a été prescrit 15 jours d’ITT. Son arrêt devrait se prolonger.
Il avait déjà agressé un surveillant
Le comportement violent du détenu avait été signalé à plusieurs reprises. Il avait d’ailleurs été transféré de la maison d’arrêt de Vern-sur-Seiche vers Saint-Malo, après avoir agressé un surveillant.
Le prisonnier purge désormais sa peine au centre pénitentiaire de Caen. « La CGT pénitentiaire demande le transfert immédiat de ce détenu qui présente un profil psychiatrique et dont la place n’est pas en établissement pénitentiaire. »
Jusqu’à 135 détenus pour 68 places
Depuis plusieurs années, la prison de Saint-Malo est surchargée. Elle peut accueillir 68 détenus « mais j’en ai vu jusqu’à 135 récemment. Ça ne peut pas marcher ainsi, tout est lié », poursuit la CGT.