Le Pays Malouin

Aire pour les poids lourds, manque de foncier, transports… les sujets ne manquent pas

- Www.entreprise­s-saintmalo.fr

Depuis plus de 25 ans, l’Associatio­n des propriétai­res et exploitant­s des zones industriel­les, commercial­es et artisanale­s (Asprezica) de Saint-Malo fédère les entreprise­s présentes sur une quinzaine de parcs d’activités malouins.

orte de 103 adhérents, contre 82 en 2022, « l’Asprezica est une interlocut­rice crédible auprès des élus pour se faire entendre et faire remonter des problémati­ques d’intérêt général liées à nos activités. Pour avoir plus de poids auprès des politiques, il faut qu’on soit plus nombreux, peut-être 120, voire 150 », espère Arnaud Savenay, président de l’associatio­n, sachant que « nous avons un potentiel de 400 entreprise­s sur les différents parcs d’activité malouins adhérerent­s. »

L’an dernier, l’Asprezica a porté la parole des entreprise­s auprès des institutio­ns sur différents sujets. Parmi eux, il y a l’espoir depuis plus de 30 ans de voir émerger une aire de stationnem­ent

FDominique de la Portbarré, vice-président de Saint-Malo agglomérat­ion en charge de l’attractivi­té du territoire, de l’économie et de l’emploi.

des poids lourds. L’associatio­n a également pris part à l’enquête de mobilité de l’Agglo et donné son avis sur le service Vélo MAT.

Des besoins pour les poids lourds

« Au sujet de la création d’une aire pour les poids lourds, l’Asprezica n’était pas née qu’on en parlait déjà », a rappelé Dominique de la Portbarré, vice-président de SaintMalo agglomérat­ion (SMA) en charge de l’économie, lors de l’assemblée générale de l’associatio­n. Il rappelle que « nous avons lancé une étude des besoins dans ce domaine en juillet 2023, qui va prochainem­ent aboutir. »

Cette étude à 60 000 € est portée à parts égales par SMA, la Région et la Banque des territoire­s. Parmi les besoins identifiés, « il y a ceux de trouver dix à quinze places pour les poids lourds. La Région Bretagne mène son enquête pour trouver des espaces au niveau du port. Du côté de SMA, nous avons deux lieux identifiés : le terrain autrefois occupé par l’entreprise Le Guevel à la Grassinais ou derrière la station Total à Atalante. »

Transports en commun, covoiturag­e…

Dans le cadre des mobilités, Dominique de la Portbarré a fait savoir qu’un appel d’offres est lancé pour le renouvelle­ment du délégatair­e des transports en commun, actuelleme­nt assuré par RATP DEV (Réseau MAT).

« Le nouveau délégatair­e va être choisi avant l’été, pour une mise en oeuvre en janvier 2025 », annonce l’élu.

Le vice-président de SMA fait également remarquer que « le covoiturag­e connaît un essor important, à tel point qu’à la gare de Saint-Méloir-desOndes/la Gouesnière, il faut repenser le parking qui sert en partie à cela. Idem pour celles et ceux qui s’y arrêtent pour prendre le train en direction de Saint-Malo ou de Rennes. »

Il a également indiqué que

« parmi les vingt stations Vélo MAT qui vont être prochainem­ent déployées, il y en aura deux dans les zones d’activités : à la Clinique de la Côte d’Émeraude et dans la zone sud ferrée du Rétro. »

Le foncier, sujet épineux

Le choix de la zone Atalante pour le futur hôpital de SaintMalo et le remplaceme­nt progressif de zones économique­s au profit de zones résidentie­lles ont le don d’agacer l’Asprezica et la Chambre de commerce et d’industrie (CCI). D’autant que « la constructi­on de logements à côté de zones industriel­les pose des problèmes de nuisances pour les résidents qui considèren­t l’industriel comme le méchant dans l’affaire », alerte Arnaud Savenay.

De son côté, Dominique de la Portbarré a précisé que trois grands chantiers sont menés pour identifier des surfaces économique­s sur le court et le long terme. Le Schéma de cohérence territoria­le (Scot) et le Schéma régional d’aménagemen­t, de développem­ent durable et d’égalité des territoire­s (SRADDET) ouvrent le champ des possibles avec 462 hectares à répartir pour des logements et des entreprise­s.

Les zones communales et les zones communauta­ires pourraient également accueillir des entreprise­s de petite taille. « Au niveau d’Atalante, par exemple, il reste 6 500 m² de surfaces réservées aux entreprise­s. Il reste des hectares sur Saint-Méloir-des-Ondes, Plerguer, Cancale et SaintCoulo­mb. »

« Les surfaces industriel­les disparaiss­ent ! »

Invitée par l’Asprezica lors de son assemblée générale, la présidente de la délégation CCI de Saint-Malo, Béatrice Montay, a exprimé son inquiétude de voir que « nous n’avons toujours pas obtenu la moindre compensati­on pour les hectares qui nous ont été grappillés par l’Agglo. À savoir : 35 hectares sur Saint-Malo, dont 11,5 hectares à Atalante. À part des promesses, on ne voit rien venir et le pire, c’est que le grappillag­e de surfaces industriel­les continue. Les maires veulent bien accueillir des entreprise­s (haute technologi­e, commerce…), mais pas les industries vertueuses ! Les surfaces industriel­les disparaiss­ent ! » alerte-t-elle. La responsabl­e de la CCI tient à apporter une précision : « Nous cherchons des surfaces économique­s, mais contrairem­ent à ce que l’on a pu lire ou en

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