Combien de fois a-t-on vu le loup ?
Nouveau point de la préfecture sur la présence du loup en Côtesd’Armor. En 2023, deux cas de prédation ont été validés.
Le préfet des Côtes-d’Armor a réuni ce qu’il appelle « la cellule de veille », mardi 12 mars, afin de partager un état des lieux sur la présence du loup dans le département. Pour rappel, il s’agit d’une espèce protégée depuis 1979.
Deux cas de prédation
La préfecture indique donc, en lien avec les observations réalisées par l’Office français de la biodiversité, qu’en 2023 :
• seuls deux cas de prédation « Loup non exclu » ont été validés par l’OFB dans le département des Côtes-d’Armor : un ovin à Plévin en janvier 2023 et deux ovins et un caprin à Plouguernével en novembre 2023.
• Douze autres constats de prédation ont été effectués par l’OFB concluant tous à une situation pour laquelle le loup est écarté.
• Quatre observations visuelles du loup ont par ailleurs été confirmées par l’OFB.
« Ce type d’intervention d’un animal seul et éloigné des zones où l’espèce est installée est caractéristique des individus en phase de dispersion », précise la préfecture.
« Ces individus en phase de colonisation peuvent parcourir plusieurs centaines de kilomètres avant de se fixer, et ceci en quelques mois (distance de dispersion record pouvant dépasser les 1 500 km depuis le lieu de naissance). Le système de colonisation par »bonds« est caractéristique du loup », précise la préfecture. « Les loups en phase de dispersion peuvent séjourner plusieurs mois dans un secteur avant de le quitter. »
Protéger les troupeaux
La préfecture tient à préciser : « Les deux prédations pour lesquelles la responsabilité du loup n’est pas écartée dans les Côtes-d’Armor ne permettent pas pour autant d’affirmer que le loup s’installe dans le département. La capitalisation des informations dans le temps est nécessaire pour évaluer l’évolution de la situation. »
Que faire si on voit un loup ?
• Toute observation éventuelle de grand canidé doit être rapidement signalée au service départemental compétent de l’OFB 22 au 02 96 33 01 71 ou par mail à sd22@ofb.gouv.fr.
• Lorsqu’une bête d’élevage est découverte portant des traces de morsures, le propriétaire doit en informer sans délai l’OFB22 (72h maximum après la mort présumée) et, dans l’attente de l’intervention de ses agents (dans les 48h après le signalement), préserver les lieux et la bête en protégeant le cadavre contre le charognage et en évitant de le déplacer pour minimiser l’altération d’indices.