Des ateliers culinaires mêlant cueillette sauvage et cuisine
Nicolas Blanche et Sothy Ly, les deux cuisiniers du restaurant La Tête Noire, organiseront des balades ateliers culinaires à compter du 31 mars. Rencontre avec deux passionnés.
NN icolas Blanche est passionné par la botanique depuis son adolescence. En 2010, il publie le carnet d’un glaneur gourmand, Sauvagement bon, chez Tétras éditions. Son blog répertorie 150 plantes domestiques.
Sothy Ly s’est mis très jeune derrière les fourneaux. Sa cuisine est inspirée de sa culture internationale : « De la cuisine traditionnelle renouvelée chaque jour avec de petites choses en plus ».
Nicolas, bec sucré, Sothy bec salé
L’aventure de Nicolas et de Sothy a débuté à la Tête Noire en 2020. « Le resto nous a tapé dans l’oeil » , disent-t-ils en choeur.
Nicolas s’occupe des desserts et Sothy des plats salés. Avec ses racines bretonnes, Nicolas avait envie de revenir dans les Côtes-d’Armor.
En plus de la gestion du restaurant, les deux amis souhaitaient réaliser un projet qui leur tenait à coeur « des ateliers culinaires mêlant cueillette sauvage et cuisine ». C’était sans compter sur le Covid. Les repérages et la reconnaissance des lieux ont alors pris un retard et n’ont commencé qu’en 2022.
Les ateliers cuisine et cueillette
Les ateliers ont réellement commencé l’année dernière sur cinq sessions, un dimanche sur deux, à compter de fin mars.
Les retours ont été positifs et les deux spécialistes renouvellent cette année leur expérience à compter du 31 mars.
Le rendez-vous est à 9h sur le terrain : au parc équestre, le long du Gouessant, Les Ponts neufs ou le sentier des douaniers.
« L’année dernière, avec les coefficients de marée, on avait des algues et des fruits de mer. Les plantes maritimes poussent en abondance sur la côte, comme la cristemarine. Cette année, avec les horaires des marées, il y aura des choses différentes à découvrir » , explique Nicolas.
Sur un circuit de 1 à 2 km, Nicolas et Sothy vous aideront à différencier les plantes comestibles de celles qui ne le sont pas.
« Contrairement à ce que beaucoup de personnes pensent, ce n’est pas parce que c’est sauvage et naturel que c’est bon et inoffensif. Cela peut être toxique, voire mortel... » , met en garde le cuisinier.
Des recettes délicieuses et déroutantes
L’ortie, après cuisson, peut être utilisée comme les épinards… « Une omelette aux orties, c’est super » , selon Sothy.
Et le cuistot d’ajouter : « un bon pissenlit avec un oeuf moelleux, de petits lardons et de la moutarde, c’est tout bête, mais c’est très bon ! »
Les plantes cueillies pendant la balade seront cuisinées au restaurant, avec une présentation des recettes et une dégustation lors d’un repas qui sort un peu de l’ordinaire.
Au menu : samoussas de compagnons blancs, sauté de bettes maritimes au sésame, beignet d’armoise, quiche aux orties, chèvre frais au miel de pissenlits ou salade sauvage à la vesce commune, à l’oseille, au laiteron, à l’achillée millefeuille et à la marguerite.
On avait déjà pensé à ce concept d’atelier ailleurs ; mais l’avantage de la côte, c’est qu’elle fourmille de plantes sauvages comestibles. NICOLAS BLANCHE cuisinier au restaurant La Tête Noire
Catherine Auffray (CLP)
Le 31 mars et le 14 avril au parc équestre de Lamballe. Le 28 avril le long du Gouessant. Le 12 mai aux Pont neufs. Le 26 mai et le 9 juin au sentier des douaniers. Par le restaurant La Tête Noire 8, rue du Four à Lamballe. Atelier sur réservation : 50€ la sortie et le repas. Tél. 02 96 31 53 45 ou latetenoire22@gmail.com