Qui pour prendre soin de la digue du Val-André ?
C’est à Lamballe Terre et Mer que revient la compétence d’entretenir les ouvrages de prévention des inondations. La digue du Val-André en fait partie.
«
La convention que l’on propose ce soir fixe les droits et les devoirs de chacun entre la commune et Lamballe Terre et Mer », ainsi Sébastien Le Merrer, adjoint aux travaux a présenté le document voté lors du dernier conseil municipal : la convention de mise à disposition de l’ouvrage promenade à Pléneuf-Val-André, dans le cadre de la compétence GEMAPI détenue par l’agglomération de Lamballe Terre et Mer.
La gestion des milieux aquatiques et de prévention des inondations (GEMAPI) a été confiée par l’État aux communautés de communes depuis 2018.
Compétence GEMAPI
« Des études approfondies ( géotechniques, géophysiques, modélisation hydraulique…) ont été menées sur 5 ouvrages préidentifiés comme jouant potentiellement un rôle quant à la prévention des inondations sur le territoire de Lamballe Terre & Mer », rappelle Sébastien Le Merrer.
Pléneuf était concernée par l’ouvrage maritime comprenant la Promenade, la Lingouare et le môle de Piégu. Suite aux études menées par l’agglomération, « il a été acté, lors du conseil communautaire du 23 mai 2023, que seule la Promenade, par son rôle avéré de protection des habitations/ bâtiments accueillant de l’activité et son rôle de fixation du trait de côte, participait à la prévention des inondations. » Par conséquent, Lamballe Terre & Mer l’a retenue au titre de sa compétence GEMAPI.
Et la Lingouare ?
« Mais il n’y a pas eu d’étude contradictoire, objecte Thierry Robert. Ils ont fait leur étude dans leur coin et ils ont décidé eux-mêmes. Au départ, on était d’accord pour exclure le môle, par contre si on enlève la Lingouare, vous m’expliquez comment vous retenez l’eau ? »
Dans la convention présentée aux élues, seule la partie verticale de la digue, sur une distance de 2,1 km, des Murs Blancs jusqu’au môle, est prise en charge pour son entretien par la compétence GEMAPI de l’agglomération. Sont compris également les 8 cales et les 50 premiers centimètres à l’aplomb de la digue. Thierry Robert revient à la charge : « Tout le monde avait pourtant convenu que c’était cohérent de mettre la Lingouare ! »
Alerte des riverains
La convention vient ainsi rappeler que « l’ouvrage de la Promenade, dont la commune est propriétaire, s’il n’a pas exclusivement pour vocation la prévention des inondations et submersions, est de nature à y contribuer. Un tel ouvrage, dit »ouvrage mixte« , doit être mis à disposition de l’autorité Gemapienne afin de lui permettre de l’utiliser et d’y apporter les aménagements nécessaires pour prévenir les inondations et submersions. »
Le vote de cette convention intervient dans un contexte où les riverains de la digue alertent régulièrement sur les réseaux quant aux dégradations commises par la forte houle et les marées successives.
Une taxe
Récemment, un morceau d’une des cales s’est effondré, malgré l’intervention des services de l’agglomération l’an passé sur cette même portion.
Pour entretenir ces ouvrages, la compétence GEMAPI s’accompagne d’une taxe GEMAPI « que nous payons, précise Pierre- Alexis Blévin, le maire. Ce que je trouve dommage c’est de prendre en charge une compétence et ne pas l’assumer... » Le maire souligne d’ailleurs qu’il a suggéré à l’agglo de reprendre la compétence et la taxe qui va avec.