Prison ferme pour avoir escroqué 34 500 € à un ancien collègue
Un an de prison ferme. C’est la condamnation prononcée par le tribunal de Saint-Brieuc envers cet homme qui a escroqué 34 500 € à un ancien collègue, à SaintQuay-Portrieux.
Une affaire d’escroquerie, pour des malversations d’un montant de 34 500 € commises à Saint-Quay-Portrieux, était jugée au tribunal de Saint-Brieuc.
L’accusé n’était pas à l’audience, mais sera à l’issue condamné à un an d’emprisonnement ferme.
La victime, retraitée depuis quelques années maintenant, était quant à elle bien présente.
Cet homme apparaît d’ailleurs fragilisé psychologiquement lorsque la présidente l’interroge sur les répercussions de cette affaire sur sa santé.... Son médecin traitant a rédigé une attestation en ce sens.
Des troubles anxieux, une dépression, l’intéressé s’est réfugié dans l’alcool. Il aura d’ailleurs un peu de mal à retenir ses larmes à l’évocation de ses problèmes de santé, il est encore sous traitement aujourd’hui.
Un ancien collègue de travail
C’est en juin 2018, que l’escroc, un ancien collègue de travail, opère les premières malversations. La victime est déjà en retraite depuis deux ans et n’a plus de contacts avec lui.
D’une manière non mise en évidence par l’enquête, l’escroc modifie les identifiants de connexion bancaire de la victime. Une semaine plus tard, le premier virement est réalisé, quatre autres suivront pour un montant global de 32 000 euros.
S’ensuit l’émission de deux chèques falsifiés par ce même individu, le premier de 2 500 euros est encaissé, le second de 10 000 euros fait l’objet d’un rejet par la conseillère financière de la victime, qui découvre la supercherie à ce moment-là.
La victime ne s’était aperçue de rien
Lorsque la victime dépose plainte pour ces escroqueries, elle constate que les économies d’une vie, destinées à l’apport pour un achat immobilier, ont disparu. Il n’a aucune idée sur l’identité de l’auteur des faits, c’est l’enquête qui le lui apprendra.
L’escroc est entendu en garde à vue. Dans un premier temps, il indique que c’est la victime qui lui a proposé cet argent. Il lui a expliqué avoir des dettes.
Par la suite, il reconnaît avoir falsifié le chèque de 2 500 euros. Puis en évoquant les virements, il dira que l’un d’eux a été réalisé pour « son confort personnel » .
Une plaidoirie efficace
Lors de l’audience, l’avocate de la victime précise que son client n’utilise pas l’application de gestion bancaire en ligne. « Lorsque les coordonnées ont été modifiées en juin 2018, le numéro de téléphone qui y est attaché est bien celui du prévenu. »
L’intéressée précise également que ce dernier « a déjà excroqué la CAF, sa propre marraine, il a même utilisé la carte carburant de son employeur à des fins personnelles » .
Le remboursement du préjudice subi est sollicité à hauteur de 34 500 euros, auxquels s’ajoute 3 000 euros pour le préjudice moral et 1013 euros pour couvrir les frais de justice.
Un réquisitoire rapide mais ferme
Le ministère public rejoint les explications et conclusions de l’avocate de la partie civile, elle requiert une peine de douze mois d’emprisonnement ferme, non aménageable.
Après en avoir délibéré, le tribunal suit les réquisitions du ministère public. Le prévenu, absent et jugé contradictoirement se verra signifier le jugement le condamnant à un an de prison ferme.
Les préjudices subis par la victime seront remboursés par le prévenu, seul le montant du préjudice moral est abaissé à 2 000 euros.