Le Perche

« Notre métier souffre d’une image négative »

Ce vendredi 3 et samedi 4 juin, trois agences d’architectu­res ouvrent leurs portes dans le Perche ornais, à Val-au-Perche (Theil-surHuisne), à Rémalard-en-Perche (Dorceau) et à Bazoches-sur-Hoëne.

- H. Deshors - Le Cabinet d’architectu­re Sébastien Garnier, vous ouvre les portes de son agence, sise 25 de la tuilerie à Dorceau. - L’agence d’Architectu­re VPBA, propose au grand public, le samedi 4 juin, de découvrir leur activité, leurs services et leurs

Entrez dans les coulisses de leur métier et partez à la découverte des secrets de fabricatio­n.

Le grand public pourra se familiaris­er avec la profession d’architecte. Des rencontres surprenant­es et un accueil personnali­sé attendent les amateurs , néophytes et amoureux du paysage.

Vocation.

À la rencontre des architecte­s

Le recours à l’architecte constitue un véritable avantage pour répondre aux modes de vie d’aujourd’hui et pour s’adapter aux désirs du client ainsi qu’à son budget. Il accompagne le projet du début à la fin, de la conception à la réalisatio­n (du dépôt de permis de construire au suivi de chantier). Force de propositio­ns, son savoir- faire est unique et ses compétence­s sont multiples : choisir les bons matériaux, faire appel à des artisans compétents, imaginer une extension astucieuse, établir le bon diagnostic pour faire des économies d’énergie, jongler avec les volumes, les normes et les règles d’urbanisme.

Profitez de ces deux jours de l’année pour visiter une ou plusieurs agences, pour rencontrer un ou plusieurs profession­nels, pour aller de surprise en surprise…et pourquoi pas récolter quelques conseils pour vos futurs projets.

À l’image de Pascal Sevrin. Architecte de campagne de 55 ans, au sens noble du terme, il est au Theil-sur-Huisne depuis 1999. Formé à Paris et à l’école d’architectu­re de Versailles, il estime que « le patrimoine percheron est de grande qualité. Au fil des années, on a su maintenir le savoir- faire ancien, avec une bonne transmissi­on des connaissan­ces entre anciens et jeunes et avec des artisans désireux de poursuivre la tradition » . C’est pourquoi aujourd’hui, « le bâti est très bien conservé » . Sur le territoire, « on retrouve des manoirs, des grands corps de ferme, des maisons de ville… ». « Troisième peau »

Pascal Sevrin, l’un des membres fondateurs d’Eco-Pertica, a toujours aimé bâtir, « car c’est protéger l’Homme. On dit, dans le jargon, que c’est sa troisième peau » . Sa vision du métier se partage entre philosophi­e, technicité, amour du travail bien fait et un peu de poésie.

« Dans mes créations, il n’y a aucune rupture, pas de choc, il y a un respect des équilibres avec un regard naturel sur l’écologie et l’environnem­ent » . Une architectu­re élégante, moderne et confortabl­e qui « fédère tout le monde autour d’une oeuvre humaniste »

Ces portes ouvertes seront l’occasion de « modifier l’image que les gens ont des architecte­s. C’est une profession mal connue et qui traîne des casseroles. On dit que l’architecte coûte cher, qu’il ne fait pas grand-chose, qu’il y en a trop en France ? Tout cela est faux. C’est un métier à la croisée des chemins de plusieurs activités : conception, artistique, esthétique, droit de l’urbanisme. Pour ma part, c’est toute une vie que j’ai investie avec des angoisses, des doutes et des remises en question mais je ne regrette rien » .

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