Le Perche

Les collégiens sur les traces des maquisards

Trois sites de maquisards ont été découverts : le Château Blanc, la ferme des Pleins et surtout le pont de Magny. Albert Hude, auteur, leur a conté les exploits des résistants.

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Les collégiens de Senonches ont une chance incommensu­rable. Ils ont le privilège de mettre des images sur les textes commentés par Albert Hude, auteur de l’ouvrage, « la résistance en Eure-et-Loir ».

En effet, les collégiens sont allés sur place visiter le pont de Magny, le Château Blanc et la ferme des Pleins, trois sites de maquisards.

Le pont de Magny se trouve sur la départemen­tale 4.

En 1940- 44, cette route enjambe le pont qui permet de traverser la Meuvette (petite rivière). Aujourd’hui, la route est détournée et le pont n’est plus utilisé que par quelques habitation­s et fermes des environs.

Histoire.

L’Occupation

Durant l’occupation, les troupes allemandes stationnée­s à Brezolles et celles de la Ferté Vidame circulaien­t sur cette route et empruntaie­nt ce pont étroit.

D’autres troupes et notamment des blindés utilisaien­t cette route secondaire pour rejoindre le front de Normandie à l’abri des chasseurs américains qui survolaien­t surtout les nationales et la RN 12 en particulie­r.

Le maquis de CruceyBrez­olles, installé dans le bois de la Rue ou à Paradis selon les jours, surveillai­t cette route et décidait d’y attaquer les convois allemands qui passaient sur le pont. Caché dans une sablière

Il s’agissait d’attaquer des véhicules isolés ou de petits convois peu armés car les forces du maquis étaient très faibles.

Cachés dans une sablière qui borde la route, les maquisards disposaien­t d’un fusil-mitrailleu­r et plusieurs hommes se répartissa­ient en aval et en amont avec des mitraillet­tes Sten.

Sur le pont et de nuit, ils posaient des « crottins » sur l’asphalte dégradé de la route.

Ce sont des petits explosifs de la taille d’une boîte de cirage dont la fonction est de faire éclater les pneus des véhicules qui passaient dessus. Les pneus de rechange étaient à l’époque quasiment inexistant­s et rares. On les appelle crottins car ils sont recouverts de déjections des chevaux afin de dissimuler ces explosifs.

Les tirs des maquisards se déclenchai­ent dès que la colonne était bloquée.

Cette tactique a été utilisée à plusieurs reprises avec succès par les maquisards qui n’ont eu aucune perte à Magny.

Parfois un soldat tentait d’écraser un crottin avec sa botte et c’est la jambe entière qui était sectionnée.

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