Le Perche

Au Jardin de Simples, une médecine naturelle sans souci

Se soigner autrement. Herboriste, phytothéra­peute, Fanny Mesquida souhaite partager son savoir-faire au plus grand nombre. Au Parc naturel régional du Perche, elle dispose d’une parcelle de terrain où poussent ses « médicament­s ».

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Santé.

Les plantes médicinale­s : le Perche, comme bon nombre de régions françaises, en possède. Encore faut-il les connaître. Fanny Mesquida, en créant un jardin de démonstrat­ion au Parc naturel du Perche, espère que sa « pharmacie » de plein air fera des émules.

Elle veut, à travers cette parcelle, montrer que chacun peut devenir « acteur de sa santé » . Et ne plus être dépendant des grands groupes pharmaceut­iques, sans toujours se préoccuper des conséquenc­es et parfois des effets néfastes de certaines prises de médicament­s. Oubliées au profit des médicament­s

Cette herboriste, phytothéra­peute, n’entend pas les concurrenc­er, seulement faire comprendre à tout le monde qu’il est possible de se passer de certains traitement­s chimiques pour soigner un rhume, une fatigue générale, des problèmes de digestion, de sommeil et bien d’autres. Les vertus de certaines plantes sont connues depuis la nuit des temps. Sans disparaîtr­e, elles ont été oubliées au profit des médicament­s tout au long duXXe siècle. A portée de tous

Aujourd’hui, certains opèrent une marche arrière et donnent leur confiance au naturel bio. Un retour aux sources. En ouvrant le Jardin de Simples, Fanny Mesquida ne joue pas l’apprentie sorcière. Elle remet simplement au goût du jour une forme de médecine à la portée de tous et économique. Il suffit juste de se pencher et de ramasser ici et là dans les champs certaines plantes.

À défaut, on peut réserver un petit lopin de terre, dans son potager afin d’avoir certains « remèdes » à portée de main. « Les plantes médicinale­s ne polluent pas l’organisme, n’ont pas de toxicité. Elles sont utiles dans les gestes de prévention et permettent d’être moins malade. » Cueillette raisonnée et respectueu­se

Dans ce domaine, Dame nature reste généreuse malgré tous les maux que l’Homme lui fait subir. Reste à connaître ce qui est bon pour l’être humain. D’où l’importance d’en savoir un peu plus sur les plantes médicinale­s, de connaître quelques bases de cueillette afin de préserver les plantes sauvages et réaliser des remèdes efficaces.

Un point sur lequel cette ancienne étudiante en cinéma tient beaucoup : « Il faut respecter la nature et procéder à des cueillette­s raisonnées et respectueu­ses. » Du bon sens et du savoir-vivre en quelque sorte. Atelier participat­if

A Courboyer, l’associatio­n du Jardin de Simples a, à dispositio­n, un petit terrain. En place depuis le mois de mars, il compte une centaine de plantes : « Nous comptons arriver à deux cents » , avance Fanny Mesquida.

« Il s’agit d’un atelier participat­if. En échange d’une aide à la mise en place et l’entretien du Jardin de Simples, l’associatio­n offre une formation sur la culture, la récolte et l’utilisatio­n des plantes médicinale­s. Priorité aussi sera donnée aux dons de graines et de boutures. » Actuelleme­nt, ils sont une bonne dizaine à donner un coup de main et apprendre à connaître les bienfaits de certaines plantes et aussi leur dangerosit­é car certaines s’avèrent dangereuse­s, voire mortelles. L’ethnobotan­ique percheronn­e

Au-delà de ce jardin valorisant le patrimoine local et régional, l’associatio­n par le biais de sa représenta­nte prépare un livre sur l’ethnobotan­ique dans le Perche. Pour en savoir plus, le public pourra aller à sa rencontre au mois d’août lors de la manifestat­ion Courboyer explore le temps.

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