Sous l’eau, les Theillois fêtent le papier
Pour une première édition, la météo n’était pas dans les petits papiers des organisateurs. Entre les gouttes les visiteurs se sont quand même déplacés.
Fête du papier.
Devant la médiathèque, sous des tentes, des livres obsolètes ou abîmés étaient entreposés sur les tables. L’opération vente de livres a fait un carton avec des ouvrages vendus à 1 €. « Ca marche super bien ! À 16 h nous en avions vendu 600 » , se réjouit Angelina Houdin, responsable de la médiathèque.
Pour ceux qui voulaient être au sec, le cinéma Saint-Louis proposait trois courts métrages sur le papier et une vente d’affiches de film. « Nous avons près de 400 affiches en vente. Ce sont beaucoup d’adolescents et des enfants qui achètent. Les affiches de films d’animation et les blockbusters ont bien marché » , racontent Erwan et Camille, bénévoles au cinéma. Même s’ils regrettent de ne pas avoir eu plus de monde à cause de la pluie, la vente d’affiche a quand même bien marché.
Le coeur de la manifestation se situait au niveau du dojo avec des éditeurs locaux, des expositions, une vente aux enchères et des ateliers en tout genre. JeanPierre Durand et Monique VadéBlondeau sont venus de Bellême pour l’occasion. « On est venus parce qu’on nous a dit qu’il allait faire beau ! » , rigole Jean-Pierre. Les deux amateurs de livres sont venus en partie pour la vente aux enchères mais faute d’un nombre d’acheteur conséquent, elle a été écourtée. Reliures, origamis et orgue de barbarie
« Je suis étonné du nombre de courageux qui se sont déplacés ! Le matin, l’estimation de livres a bien marché. C’est prometteur » , se félicite Julien Dupré, gavroche sur la tête et orgue de barbarie au bout de la main. L’organisateur de l’événement espère perpétuer cet événement.
Sous le barnum, artisans et exposants ont montré le savoir faire aux visiteurs. René Garnier, retraité, proposait un atelier origami : « C’est une passion que j’ai découvert avec mes petits enfants. Je réalise les origamis avec des papiers de récupération » , explique l’origamiste. Enfants, parents et grands-parents se sont pressés pour réaliser des pliages en papier.
Avec précision et attention, Valérie Loyan, réalise des reliures et des restaurations de livre. Un travail qui demande de la patience et de la dextérité : « Il y a beaucoup de matières et de techniques à maîtriser. C’est un métier où il faut cogiter ! » , raconte la relieuse. Malgré le déluge, elle a pu faire découvrir son savoir faire aux visiteurs : « C’est dommage mais avec le temps qu’on a eu, il y a quand même eu du monde à se déplacer ! » . La météo n’a pas entamé son enthousiasme pour l’année prochaine : « Vivement la deuxième ! » .