Le Perche

Centres-bourgs : les poumons du monde rural

Ils sont souvent le pouls d’une commune. Les centres-bourgs reflètent la bonne santé ou non des villages. Il est donc d’autant plus important de les maintenir ou de les redynamise­r.

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Dynamisme.

A l’heure des restrictio­ns budgétaire­s, les maires disposent-ils d’outils suffisants pour défendre leur centre-ville ?

Rencontre avec Marc Lhuillery, maire de Coudray-au-Perche, Philippe Ruhlmann, maire de Margon et Victor Provôt, maire de Thiron-Gardais. L’exemple margonnais

Depuis quelques années, le centre de Margon a connu une transforma­tion totale.

Constructi­on de la halle, skate-park, appareils de fitness, terrain de pétanque, table de ping- pong, extension de la mairie… « Nous avons injecté en tout 500 000 euros, confie Philippe Ruhlmann. Il faut dire que la période a été faste pour nous ».

Et la municipali­té a su prendre le train en marche. « Faire vivre le centre, c’est un problème pour tous les maires ». Mais « en étant sur le terrain, on a essayé de travailler au dynamisme du centre en reproduisa­nt parfois ce qu’il se faisait ailleurs ».

Mais voilà, il faut allier tout cela avec les commerces qui se- lon le premier magistrat sont « en périphérie et il est parfois difficile de le faire ». Abandon de la campagne

Difficile pour une raison claire. « La baisse des dotations de l’Etat. On remarque qu’en zone rurale, elles sont beau- coup plus faibles qu’en zone urbaine. Comparez l’agglomérat­ion de Chartres et la notre : c’est trois fois supérieur. Et en plus, la retombée n’est pas la même pour nous au regard du nombre d’habitants ».

C’est trop pour le maire qui déplore « un abandon de la campagne. Le retour vers le monde rural n’a pas eu lieu. Il faut la volonté que les campagnes survivent ».

Alors, comment développer les centres-bourgs si les budgets sont revus à la baisse ? Les élus margonnais y sont parvenus. « Mais c’est le hasard des modes de consommati­on qui ont changé pendant un moment. Ici, les commerces ont tendance à bien se porter. Mais si l’avenir sera difficile, les commerces de périphérie ne sont pas encore morts. Ils continuero­nt d’exister ».

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