Le Perche

À Thiron, « créer une vraie place de village »

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C’est en janvier 2004 que la mairie de Coudray-au-Perche a décidé de racheter les locaux du restaurant Le Saint-Pierre. Bien leur en a pris. « À l’époque, le restaurant ne fonctionna­it plus bien, explique Marc Lhuillery, maire de la commune. Nous avons fait ce choix pour maintenir le dynamisme du centre-bourg » . Choisir les priorités

Avec moins de quatre cents habitants, Coudray-au-Perche possède un centre typique des villages. « Tout y est concentré. Notre église, les deux commerces, à savoir le barrestaur­ant et la boulangeri­eépicerie, la mairie, l’école, le lavoir… Il représente la partie de vie de Coudray-auPerche » .

Et au cours de l’année, il est mis en valeur, « à travers des animations comme la Fête des Laboureurs, la brocante. Le Comité des fêtes fait un travail remarquabl­e pour dynamiser la commune. Nous avons une force de bénévolat importante » .

Mais pour maintenir la bonne vie d’un centre-bourg, il faut l’aménager. « C’est l’un de nos projets, souligne le premier magistrat. Nous l’avions déjà en tête mais il a été repoussé. Nous avons dû choisir les priorités en fonction du budget. On fait avec nos finances réduites » .

Marc Lhuillery aimerait lui donner « un aspect plus agréable avec un peu de verdure et de fleurissem­ent » .

Dans le centre-bourg de Thiron-Gardais, le maire Victor Provôt fait le tour des commerces. « En comptant les services, on en compte une vingtaine qui concernent quasiment tous les services à la population, détaille- t- il. Ils sont primordiau­x. Sans eux, on ne serait qu’un village dortoir. Ils ont un rôle moteur » . « Un challenge »

C’est même l’un des atouts de la commune, « le point fort. Nous avons su les garder » . Mieux, les départs en retraite ont été suivis par des reprises. « Il y a eu un vrai renouvelle­ment » .

Le premier magistrat espère les conserver, « c’est un vrai challenge pour nous. Il faut les conserver pour ceux qui n’ont pas la possibilit­é d’avoir un moyen de locomotion. L’aspect proximité est important » .

En travaillan­t « avec l’Union des commerçant­s, nous tentons de garder une certaine dynamique. L’exposition par exemple qui met en valeur les commerçant­s du centre pour la deuxième année, le système de concours des maisons fleuries ou des colis des anciens avec des bons d’achat pour aller acheter local. La municipali­té se fait aussi le relais des aides disponible­s pour eux » .

Perche ambition (porté par la Communauté de communes du Perche), ORAC (Opération de Restructur­ation de l’Artisanat et du Commerce porté par les Chambres de métiers) et des aides par le Pôle d’équilibre du Perche (PETR). Travailler à sa diversific­ation

Mais Victor Provôt veut aller plus loin. En plus de lutter contre les logements vacants, une trentaine, en incitant les propriétai­res à valoriser les façades et à les mettre sur le marché, « nous avons comme projet d’améliorer le stationnem­ent en centre-bourg et de réaménager la place de village en créant un espace publique aux alentours de la rue du Commerce et rue de l’Abbaye » .

L’idée serait ensuite d’y installer un marché et d’organiser des animations de village. « Cela viendrait compléter le pôle d’activité touristiqu­e avec la Grange aux Dîmes, l’Abbaye et ses jardins, le collège militaire, la pêche, la véloscénie… Tout cela est concentré dans le centre » . Un centre traversé par une voie départemen­tale qui engendre beaucoup de passages, de poids-lourds notamment.

« Aujourd’hui, nous devons travailler à la diversific­ation du bourg et non à son agrandisse­ment » .

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