Le tapis numérique, un joujou pédagogique
C’est ce qu’on appelle une école à la pointe de la technologie. La soixantaine de maternelles de Paul-Langevin, âgés entre 3 et 5 ans, dirigés par Christine Malaganne, bénéficient depuis quelques semaines d’outils technologiques de haute gamme. Prendre soin du matériel
Évoquons d’abord le tapis numérique. Comme son nom l’indique, il est au sol. « Cela aide beaucoup les enfants qu’il soit horizontal et non vertical, expliquent la directrice et Catherine Esnault, institutrice. Le plan de regard est plus simple et leur attention dure plus longtemps. De plus, il est tactile donc facilement utilisable » .
Résolument pédagogique, les enfants s’approprient le matériel avec une rapidité édifiante. « Ils ont aussi conscience de l’importance de l’outil et y font très attention. C’est tout un rituel : on enlève les chaussures, on prend de la distance par rapport à l’image, on l’utilise chacun son tour. Il y a un travail de coopération entre les enfants. Il ne suffit pas de faire n’importe quoi » .
Les avantages et bienfaits sont nombreux. « C’est très interactif. On peut par exemple projeter les images et vidéos des productions réalisées par les enfants lors d’ateliers. Cela les fait parler et permet pour eux, de mieux raconter leurs expériences » .
Et par conséquent, « favoriser le dialogue avec l’élève en corrigeant certaines attitudes » . Investissement de 6 500 euros
Ce tapis numérique, dont le coût est de 3 500 euros, est complété par l’achat de dix tablettes numériques, au prix total de 3 000 euros. Des investissements voulus par la municipalité, représentée par Bernard Monguillon, élu en charge des affaires scolaires, et Jean-Claude Dordoigne, conseiller municipal délégué chargé de l’éducation et du programme de réussite éducative.
« Dans le cadre de la fusion des écoles, celle de Paul-Langevin qui accueillera tous les maternelles à la rentrée prochaine fait figure de pilote. Les nouvelles technologies ont un vrai rôle pédagogique et font partie intégrante du paysage scolaire » .
Mais l’établissement rassure : « nous n’avons bien sûr pas l’obsession du numérique. Le temps d’utilisation des outils est d’ailleurs réglementé, ponctuelle dans la semaine » .
A l’avenir, les établissements du Centre et du Plateau pourraient également accueillir ces ’’joujous’’ éducatifs, « on s’orienterait davantage vers des vidéos projecteurs interactifs » .