Les chiens de la Sécurité Civile en soutien des gendarmes
Une nouvelle esthéticienne à Nogent-le-Rotrou. Valéna Zunino, 27 ans, ouvre son salon rue Saint-Hilaire à Nogent-le-Rotrou. Cette jeune femme, souriante et charmante, prendra soin de votre corps.
« J’ai obtenu mon CAP et BP en esthétique cosmétique à Alençon. Avec ces diplômes en poche, je suis arrivée à Nogent-le-Rotrou pour travailler dans un commerce » expliquet-elle assise dans sa boutique. Après sept ans, elle change de vie. Quittant son poste, elle décide de faire le grand saut et ouvrir son propre salon. « Je souhaitais rester à Nogent. Je commence à y connaître du monde » insiste-t-elle.
Accompagnés par Pôle Emploi et le Pays Perche « qui m’ont soutenu financièrement » , elle accueille ses clients depuis mercredi. Sur sa carte de visite, elle promet « de suspendre le temps… pour un moment de bien-être » .
Ses services sont : les épilations, la manucure et l’onglerie, le soin du visage et du corps (avec des produits naturels bio), la beauté des pieds et la vente de produits, bijoux et accessoires.
Seule pour ce lancement, elle envisage l’arrivée d’une apprentie si tout va bien. C’est tout le mal que l’on lui souhaite.
Valéna’ture 99 rue Saint-Hilaire à Nogent-le-Rotrou. Ouvert le lundi de 14 à 19h, le mercredi de 9 heures à 18 heures et les mardi, jeudi, vendredi et samedi 9-19h, journées continues. Renseignements au 02 18 00 53 19.
Jusqu’alors, la Sécurité Civile de Nogent- le- Rotrou pouvait mettre ses chiens questeurs à disposition de la gendarmerie de l’Orne, sous réserve d’une réquisition du préfet du département, autorité de police compétente. Désormais, un simple coup de fil entre les deux entités sera suffisant. Et ce, grâce à une convention de collaboration entre le groupement de gendarmerie de l’Orne et l’unité d’instruction et d’intervention de la sécurité civile (UIISC) n° 1 de Nogent-le-Rotrou. Renifler, ratisser
« Cette convention est possible car l’UIISC n° 1 de Nogent-le-Rotrou est voisine de l’Orne » , précise le préfet de l’Orne. « L’apport des chiens questeurs de la Sécurité Civile est un bon complément des chiens pisteurs de la gendarmerie » , poursuit le colonel Urien. « Car dans l’Orne, les disparitions de personnes, bien souvent des fugues, concernent 300 individus par an ».
À la différence des chiens pisteurs « à qui on fait renifler une odeur pour qu’ils retrouvent la personne », le chien questeur « ratisse une zone prédéfinie pour retrouver une présence humaine » , détaille le colonel Stanislas Rouquayrol, de la Sécurité Civile.
« Nos chiens interviennent notamment à la suite d’éboulements, de séismes ou pour la recherche de personnes mineures ou fragiles » . C’est pour ce dernier cas qu’ils seront sollicités dans l’Orne.
Les chiens de questage qu’elle dresse sont des bergers belges malinois. « Ce sont des chiens rustiques, équilibrés nerveusement et qui n’ont peur de rien ». Rapidité
Gun est l’un d’eux. Dans la foulée de la signature de convention, il a effectué une démonstration pour le moins convaincante. Répondant à la voix de son maître, le sergentchef Olivier, le chien de 5 ans a rapidement localisé un homme caché dans le parc de la préfecture. « On les fait travailler par période de 20 minutes à trois quarts d’heure selon l’intervention. Le temps de débriefer avec les gendarmes correspond au temps de pause du chien ».
Chez les gendarmes, ce sont des bergers hollandais qui sont mis à contribution. Eux sont chargés de pister « à partir d’une trace au sol ou d’un vêtement mais il leur faut une odeur de référence ».
Gendarmes comme militaires de la Sécurité Civile s’accordent sur la rapidité d’intervention des chiens. « Plus tôt on le met en oeuvre, plus vite on réussit à retrouver les personnes ». Du haut de ses 6 ans et demi, Eban, le chien pisteur de la gendarmerie mis à contribution le jour de la signature de convention, compte déjà deux « positifs directs » à son compteur. Il a, en effet, retrouvé une personne âgée disparue d’une maison de retraite et un jeune homme, désorienté et perdu à la suite d’une soirée.
La brigade cynophile de la gendarmerie de l’Orne qui peut donc désormais s’appuyer sur des renforts canins de la sécurité civile de Nogent-le-Rotrou.