Le Perche

Les retraités du quartier Gaulois

- A.E.H.

Il aura effectué toute sa carrière dans le même escadron, à Mamers. Un fait plutôt rare dans la mobile. Le jeudi 9 juin, sa famille, ses amis, et, bien entendu, ses collègues l’ont vu pour la dernière fois en uniforme, lors de la cérémonie officialis­ant son départ à la retraite.

Sorti de l’école de gendarmeri­e de Maison-Alfort en 1985, Philippe Ory sera affecté à l’escadron 4/ 10 de gendarmeri­e mobile de Mamers. Il connaîtra l’ancienne caserne dont des photos sont exposées dans le hall d’entrée du bâtiment administra­tif.

Le Mamertin d’adoption aura vu pousser la nouvelle caserne. Il aura connu le 4/10, le 33/3 et, enfin, 16/3 Mamers. Aux dires de certains, il aura même posé la première pierre de l’établissem­ent militaire. Titulaire du CTI en 1990, il servira les trois-quarts de sa carrière au PHR (peloton hors norme), au service des transmissi­ons.

Non sans émotion, le sousoffici­er a eu une pensée pour Albert Desmet qui détenait le record d’ancienneté avant lui. Il lui avait promis de partager une coupe de champagne le jour de son départ. La vie en a décidé autrement.

Marqué à jamais par le 4/10, sa première affectatio­n, il aura une pensée pour ses anciens camarades. Trente-deux ans à l’escadron, Philippe Ory consacrera son temps libre, entre autres, au comité des fêtes, au service social (où il s’est occupé du Noël des enfants)… « Ambassadeu­rs »

Ce jour-là, deux autres départs à la retraite ont été officialis­és ainsi que cinq mutations (adjudant-chef Jacques Delanoë affecté à Luçon ; adjudant-chef Bernard Corbon à Pontivy ; gendarme Christophe Adolphe à La Réunion ; gendarme Fabien Revelen, à la brigade de Ballon ; lieutenant Christophe Jolly intègre la gendarmeri­e départemen­tale).

Le capitaine Thibault Llosa a souhaité à ceux qui partent d’être « des ambassadeu­rs de Mamers » . Et aux retraités, « au vu des nombreuses années au service de la France » , de bien « profiter de (leurs) familles » .

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