Absence de politique de santé publique
Malgré un chiffre annoncé de 20 000 nouveaux cas par an, ce chiffre pourait être largement sous évalué. Rien qu’en Allemagne, ce sont 100 000 personnes qui sont diagnostiqués par an. « Il n’y a pas d’enquête épidémiologique en France sur cette maladie. On ne sait pas vraiment quel est le nombre de personnes malades en France. Nous sommes face à un véritable problème de santé publique » , affirme Jean-Michel Gal, président du conseil de l’ordre des médecins de l’Orne.
Il y a un mois, une conférence sur la maladie de Lyme s’est déroulée à Alençon dans le but de sensibiliser les médecins et le public. Christian Perronne, spécialiste de la maladie de Lyme en France a fait le déplacement pour sensibiliser le public. Le conseil de l’ordre des médecins de l’Orne a alors pris position pour mieux informer et former les médecins du département sur cette maladie. Les médecins de l’Orne seront formés
Pour sensibiliser les médecins, le conseil de l’ordre des médecins de l’Orne va organiser des formations. « Vingt-trois medecins ont répondu favorablement à l’invitation de formation » , raconte Jean-Michel Gal. Ces formations porteront notamment sur les traitements donnés sur une longue période.
« La maladie est difficile à diagnostiquer car il n’y a pas de moyens efficaces pour les tests sanguins. Il n’y a pas en France de politique de santé avec un laboratoire de recherche sur la maladie. On se retrouve avec une maladie non reconnue, ce qui engendre une non-production de test fiable. Du coup les médecins n’ont pas les autorisations de traitements adaptés » , explique le médecin. Une seule solution: la prévention
En attendant que les poli- tiques se saisissent de l’affaire, Jean-Michel Gal ne compte pas céder à la psychose :
« Ce n’est pas parce qu’on a été piqué par une tique qu’on a la maladie de Lyme. Il faut surveiller dans le mois qui suit la piqûre si un anneau n’apparaît pas. Si il apparaît il faut aller voir un médecin et il y aura un traitement par antibiotiques » . Problème: on peut être conta- miné et ne pas voir la trace de la présence de la maladie.
La meilleure manière de s’en prémunir reste la prévention et la sensibilisation pour le docteur Jean-Louis Rougeyron : « Si vous allez en forêt, mettez des manches longues, des pantalons, pas de col ouvert, un chapeau… Les tiques peuvent rentrer facilement » .