Envoûtantes polyphonies espagnoles en ouverture des Musicales
Créé en 1981 sous le nom de «Juin musical » par le facteur de clavecins Jacques Brault, le festival rebaptisé Les Musicales de Mortagne et du Perche accueille depuis samedi dernier de fabuleux solistes et des formations musicales exceptionnelles dans les nefs des églises et les granges de manoir, autour de Mortagneau-Perche.
Samedi 25 juin, dans l’église Notre- Dame de Mortagne, dont la présence d’un public très nombreux exaltait la superbe acoustique, le choeur de chambre « les éléments », sous la direction musicale de Joël Suhubiette, déclinait avec « Iberia » des polyphonies espagnoles et portugaises du Moyen-âge et de la Renaissance, associées à des oeuvres de compositeurs espagnols et portugais contemporains ; celles commandées par le choeur pour les 18 voix solistes a cappella.
Hervé Billaut donnait un récital de piano dimanche 26 juin, dans l’église de Tourouvre-auPerche. Il a ouvert une fenêtre suggestive sur cette Espagne envoûtante, sensuelle et mystérieuse d’Albeniz, Granados et Falla, mêlant les oeuvres des trois compositeurs emblématiques du renouveau de la musique espagnole à la fin du XIXème siècle et une oeuvre de Maurice Ohana, compositeur si soucieux de faire se rencontrer musique populaire et musique savante. A venir
Samedi 2 juillet, à 20h30, dans la chapelle de l’hôpital de Mortagne-au-Perche, l’un des plus talentueux clavecinistes de sa génération, Bertrand Cuiller, ouvrira le deuxième week-end des Musicales de Mortagne et du Perche. L’occasion de découvrir quelques similitudes entre deux prestigieux clavecinistes du XVIIIème siècle : le français Jean-Philippe Rameau et l’italien Domenico Scarlatti.
Dimanche 3 juillet, à 18h00, dans l’église de Pervenchères, Bruno Philippe, au violoncelle, et Tanguy de Williencourt, au piano engageront un dialogue à bâtons rompus.
Invitation au voyage chargé d’émotions, entre le classicisme de Beethoven avec la transcription par Czerny de la fameuse sonate à Kreutzer prévue pour violon à l’origine, le romantisme de Brahms avec la très émouvante 1re sonate et la fougue des Chants de l’Agartha, magnifique triptyque de Guillaume Connesson, compositeur de l’année 2015 aux Victoires de la Musique.
Avant le concert, pour précéder les plaisirs de la musique par ceux de la découverte d’un lieu inédit, pourquoi ne pas s’associer à une marche (départ à 16h00 de l’église de Pervenchères) et à la visite de la chapelle du manoir de Vauvineux avec les propriétaires, en partenariat avec les associations Itinéraires Ruraux et Pervenchères Patrimoine.
Marie-José Guilbert ne voudrait manquer l’événement pour rien au monde : voilà cinq ans qu’elle attend de voir fleurir son lis géant de l’Himalaya. Une fleur qui a besoin de sept longues années pour éclore et se laisser admirer… Dans sa maison mortagnaise, elle a pris soin de la plante, lui prodiguant attention et amour. L’arrosant juste ce qu’il faut. La voilà aujourd’hui récompensée : une magnifique fleur en trompette est apparue, l’espace de quelques jours. Un plaisir éphémère…
Elle ne refleurira pas. Peutêtre les petites pouces à son pied prendront-elles la relève. Sinon tant pis, il faudra retenter l’aventure avec une nouvelle plante. Et patienter plusieurs années…