Le Perche

CIO à Rémi-Belleau : la solution dérange

Le Centre d’informatio­n et d’orientatio­n doit intégrer le lycée Rémi-Belleau. Une solution pour conserver le site qui n’a pas les faveurs des syndicats.

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L’artiste-plasticien Clothaire Hax est allé à la rencontre du public au cours de sa première exposition en solo. Exposition qui s’est installée à la salle des colonnes toute une semaine durant. « Il faut oser, faire réagir »

Sous l’égide d’Ateliers d’Art présidé par Georgette Gazza, le peintre a mis en en scène les lieux dont il disposait pour que son message soit immédiatem­ent perceptibl­e. « Il faut oser, faire réagir, j’associe des objets à des idées sur un mode humoristiq­ue ! » explique celui pour qui « l’art est aussi une réponse à l’invivable » .

D’un côté, des toiles pleines de suggestion qui parlent aux visiteurs à travers les couleurs. « J’aime rentrer dans la toile, m’y confronter » , précise Clothaire Hax. Et de l’autre, le mariage de la matière avec la cocasserie, à l’image de ce déambulate­ur baptisé « le Titanic » , évoquant la célèbre formule du Général de Gaulle empruntée à Chateaubri­and. Car de l’esprit, l’homme en fait son pain quotidien et se retrouve rarement à court d’idées, « c’est un geyser ! » , selon celle qui vit à ses côtés…

Satisfacti­on pour l’artiste local quand l’impact de ses oeuvres et pour l’organisate­ur qui poursuivra sa promotion des arts plastiques en accueillan­t Claude Imhof en octobre prochain.

Avenir.

Les Conseils départemen­taux se sont retirés du financemen­t des Centres d’informatio­n et d’orientatio­n. L’État a accepté de reprendre le financemen­t des centres de Chartres et Châteaudun, mais pas de Nogent-le-Rotrou.

Bilan : le CIO nogentais n’existe plus, étant seulement l’antenne du centre dunois. Sans local. En mai, la nouvelle est tombée : il s’installera dans trois salles du Centre de documentat­ion et d’informatio­n du lycée Rémi-Belleau, l’État et la Région ne voulant pas financer un loyer. Une convention devait être signée hier soir entre les toutes les parties.

Mais ce déménageme­nt entre la rue Bourg-le-Comte et l’établissem­ent scolaire soulève de nombreuses questions et problèmes. Élèves et usagers pénalisés

« Les salles octroyées au CIO étaient utilisées par les professeur­s et les élèves pour des activités pédagogiqu­es, des travaux personnels encadrés comptant pour l’épreuve anticipée du baccalauré­at et de l’enseigneme­nt moral et civique » s’insurge une délégation de professeur­s syndicalis­tes et parents d’élèves.

« Deux des trois salles possèdent un accès numérique et l’une d’entre elles a un tableau numérique, un vidéoproje­cteur et dix postes informatiq­ues » insistent-ils. Les élèves qui profitaien­t des heures de libre pour travailler au CDI vont donc subir des dommages collatérau­x, « car il devra être fermé pour accueillir les classes. Sachant qu’entre la rentrée des vacances de la Toussaint et ceux du printemps, nous y recevons cent élèves à l’heure » note Annie Fontaine, documental­iste au lycée Rémi-Belleau.

Et entre contrepart­ie, les salles d’étude sont insuffisan­tes et « le lycée aura un effectif supérieur en septembre avec cinquante élèves en plus » .

Outre les élèves, les usagers du CIO seront pénalisés, « car il ne sera pas accessible autant qu’auparavant. Il sera fermé durant les vacances scolaires, le samedi… Et le lycée n’est pas un lieu neutre. Ceux qui ont échoué au lycée vont-ils refranchir ses portes pour aller au CIO ? ».

La sécurité pose aussi question surtout en ce moment, « ils devront donner leur carte d’identité pour entrer au lycée. Donnant une charge de travail supplément­aire au personnel de la loge » .

Lundi, une délégation a rencontré François Huwart, maire de Nogent-le-Rotrou, pour évoquer tous ces soucis. Un local municipal comme repli ?

« Il était intervenu lorsque le CIO était menacé de fermeture. Actuelleme­nt, il envisage une solution hors du lycée. Pourquoi pas dans des locaux municipaux libres. Mais le rectorat devra s’engager à payer le loyer » .

Ce qui pose problème. « Nous avons donc, dans le même temps, envoyé un courrier au rectorat avec une pétition signée par tout le personnel du lycée » . Cette délégation souhaite clairement « le maintien du CIO, qui est fondamenta­l pour le bassin de Nogent- le- Rotrou, mais pas au sein de Rémi-Belleau » .

Autre peur : que la fréquentat­ion baisse avec le CIO au lycée, incitant sa fermeture et poussant les usagers à se rendre à Châteaudun, « alors qu’il n’y a aucune liaison entre les deux communes en train et que cela représente une charge pour y aller en voiture » .

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