Leur nombre s’accroît
La Fédération départementale des groupements de défense contre les organismes nuisibles (FDGDON) de l’Orne est chargée, entre autres, de la lutte contre les nuisibles (lire par ailleurs). Il organise notamment des luttes et récolte les queues de ces rongeurs, qui servent de témoins de capture.
« Globalement, au niveau des collectes de queues qui servent de témoins de capture, depuis quelques saisons, leu nombre est en augmentation » , explique Eric Charpentier, technicien à la FDGDON 61.
« Il y a quatre, cinq ans, les collecteurs étaient sur un plateau de 9 000 témoins de capture (ragondins, rats musqués). Ces deux dernières saisons, la quantité de queues collectées a augmenté. »
Les dernières collectes remontent au mois de juin. Dans le Perche, quelque 1 370 bêtes ont été tuées.
« Cela fait plusieurs années que nous n’avons pas de vrais hivers : les condi- tions sont vraiment favorables au développement de ces nuisibles. Le temps, clément, joue en faveur de la fécondation. »
Où les trouve-t-on ?
Ce sont des rongeurs aquatiques : « On les trouve partout où il y a des cours d’eau, des ruisseaux, des mares, des étangs. Dans le Perche, se trouvent énormément de plans d’eau. L’implantation de certaines cultures à proximité des cours d’eau peut favoriser la stabilité d’une population sur une zone. Notamment près des cultures de maïs. »
Quels dégâts ?
Les dégâts provoqués sont principalement liés à l’environnement. En creusant des terriers, ils affaiblissent les berges.
« En concurrence avec d’autres espèces, les campagnols amphibies (plus petit qu’un rat gris), les ragondins les chassent des territoires qu’ils occupent. Du coup, cette espèce a tendance à disparaître. »
Ils provoquent également des dégâts sur les cultures.
Quels autres nuisibles ?
Le ragondin n’est pas le seul nuisible. Dans l’ensemble du département de l’Orne, on trouve : le rat musqué, le renard, la fouine, le renard et autres corbeaux freux…
Dans le Perche, principalement : le lapin de garenne sur les communes de Saint-Martindu-Vieux-Bellême, Bellême et Sérigny.
Les sangliers vont se trouver en nombre dans les massifs cynégétiques de Gouffern et de Longny-au-Perche. Les pigeons ramiers, dans les cultures de pois, de colza et de maïs, situées sur les cantons de Ceton et de Bretoncelles.