Une permanence discrète, au Secours catholique
Le Secours Catholique tient une permanence à la salle intercommunale du Mêle-surSarthe, grâce à des bénévoles dévoués.
Le Mêle- sur- Sarthe.
Tous les quinze jours, en principe les 2e et 4e mercredis du mois, de 10 h à midi, à la salle intercommunale du Mêle-surSarthe, se tient une permanence du Secours Catholique. Elle est assurée par des bénévoles, dont la mission est « principalement l’accueil, souvent de personnes envoyées par les services sociaux. » .
Pour le Secours catholique, Jeanine Nollet et Bernard Hitier aident des personnes en difficultés financières. Ils disent avec gravité combien la détresse alentour est parfois plus criante que l’on veut le croire. Dans nos provinces aussi, là où les « clochards » , les sans-abri, ne sont pas dans les rues. Des factures qui flambent
Évoquant les difficultés de certains, les bénévoles mettent l’accent sur quelques évidences qui nous échappent, parfois : « Les factures d’électricité pour lesquelles un prélèvement mensuel de quelques dizaines d’euros est en place et qui au moment de la régularisation s’embrasent dramatiquement car, en période de froid, les usagers ont allumé le chauffage électrique. Le soutien matériel du Secours catholique intervient souvent pour des personnes qui sont au RSA, des femmes seules, des ménages qui viennent d’un département voisin, le temps que le RSA suive, il faut parfois trois mois. » . Comme pour cet homme parti en urgence, d’un territoire lointain en tongs avec ses enfants, que le Secours catholique a aidé à payer la caution de son logement.
Au Secours catholique « on ne juge pas, on reçoit systématiquement les personnes et parfois, il y a des nuances entre ce qu’elles ont déclaré à l’assistance sociale et la réalité de leur situation, bien plus grave. » . Chaque année, au Mêle-sur-Sarthe, une cinquantaine de dossiers est gérée. Parfois il s’agit de faire face à des nécessités vitales (l’eau, l’électricité). Il y a aussi des problèmes de véhicule, alors que l’on est à la campagne.
Sauf en cas d’urgence, le Secours catholique n’intervient qu’après les services de l’État.
La motivation des bénévoles ? « Aider les autres » . Le scoutisme dans leur jeunesse, une disposition, un regard sur le monde ou le fait d’appartenir à des familles catholiques ne conditionnent pas leur geste. Ils aident indistinctement, sans juger.