Ces métiers d’autrefois dans le Perche
Une trentaine de professions rarissimes sont développées par les Nogentais Claude et Gwénäelle Hamelin dans un ouvrage qui compte près de 340 documents inédits.
Nogent- le- Rotrou.
Claude et Gwénaëlle Hamelin ne sont donc jamais rassasiés. Le père et la fille, tous deux historiens, Gwénaëlle Hamelin étant également directrice du muséechâteau Saint- Jean, viennent de sortir le Tome 2 des Métiers d’autrefois dans le Perche. Une majorité de collectionneurs
Un ouvrage qui vient compléter la première édition sortie il y a une dizaine d’années.
« Ce n’est pas une édition revue et augmentée mais bien un second volume qui présente de nouveaux métiers jadis sur le territoire percheron »
. Un territoire qui comprend quatre départements : l’Eure- et- Loir, l’Orne, la Sarthe et le Loir-etCher.
« En tout, nous développons une trentaine de professions »
, réparties en catégories. Ainsi, nous avons les métiers de la forêt, des champs, en ateliers, de l’alimentation et domestiques.
Le travail de recherches a été évidemment conséquent, « de l’Ecomusée du Perche jusqu’à la médiathèque de Mortagne-au-Perche en passant par le Château Saint-Jean et les Archives départementales de l’Orne. Nous avons également rencontré des collectionneurs-particuliers. Les collectes ne cessent. De nouveaux témoignages ont afflué, de nouveaux liens se sont noués » . Réparatrice de parapluies
Dans l’ouvrage, le lecteur pourra se familiariser avec près de 340 documents,
« un foisonnement d’éléments iconographiques, des cartes postales, des cartes photos ou des photographies » . Grâce à la sortie du première opus, Gwénaëlle et Claude Hamelin ont acquis une certaine notoriété.
« Les gens nous téléphonent désormais pour nous faire partager leurs archives. De vrais trésors rares et inédits » . Une relation de confiance s’installe avec le collectionneur, « nous scannons les documents pour pouvoir les utiliser ».
Parmi les métiers mis en lumière, les deux amoureux du Perche ont joué entre autre la carte « originalité ». On retrouve par exemple la réparatrice de parapluies, la grilleuse de café, le glacier, la beurrière, le pêcheur d’écrevisses, la cueilleuse de muguet ou encore le chanvrier… Garder une trace
« Autant de profession qui ont disparu aujourd’hui. C’est pour cela que nous voulons garder une trace, un témoignage, une mémoire » « nous avons remarqué que . En ’’épluchant’’ les archives, certains avaient une meilleure couverture que d’autres. Ils étaient peut-être plus emblématiques »
. Cet opus propose un texte descriptif de l’activité, le process, le rayonnement dans le Perche, le vocabulaire autour du métier et quelques anecdotes ’’croustillantes’’ qui attirent la curiosité.
« Au fil de ces pages, vous ferez un détour par les forêts puis rejoindrez les champs. Le temps sera ensuite venu de regagner les bourgs, villages et cités afin de pousser les portes des ateliers, de tendre l’oreille pour saisir le bruissement ou le retentissement des activités, de surprendre des gestes et conversations, devenir des fragrances… » . S’ils se laissent un peu de répit - « pour que l’ouvrage prenne le temps d’être lu » - Gwénaëlle et Claude Hame-