Le Perche

« Ah la Vache » veut vendre sa viande sur les marchés percherons et parisiens

L’entreprise de livraison de viande à domicile, créée en 2012, compte aujourd’hui 1 200 clients. Pour être plus proche d’eux, elle sera présente sur les marchés. Un crowdfundi­ng est lancé pour l’achat du matériel nécessaire.

- Émilie JOUVIN

Mortagne-au- Perche.

Depuis 2012, Ah la Vache a fait du chemin. La jeune entreprise compte 1 200 clients et s’est particuliè­rement bien développée en région parisienne, où le gros du chiffre d’affaires est réalisé. Le concept - vente directe (sur internet) du producteur au consommate­ur, avec livraison à domicile - séduit et est dans l’air du temps. Celui des circuits courts. Du « consommer local ». Production ornaise

« La distance entre le lieu de production et le lieu de livraison ne doit pas excéder 200 kilomètres » , confirme Arnaud Billon, fondateur d’Ah la Vache. Le trentenair­e, gérant d’une exploitati­on à Champs (au Nord de Mortagne-au-Perche), a parié sur quatre mots-clés - terroir, fraîcheur, valeurs et humour - et crée son propre circuit de distributi­on. La production ? « De la viande - boeuf, porc, volaille, agneau - fournie par des éleveurs ornais » . L’abattage et la découpe sont eux aussi localisés dans le départemen­t (à Gacé et Saint-Mard-de-Réno).

Aujourd’hui, l’entreprene­ur veut aller plus loin en étant présent sur quelques marchés percherons et de la région parisienne. « C’est un axe de développem­ent essentiel » , explique Arnaud Billon. Une excellente vitrine pour se faire connaître, et capter une clientèle nouvelle. Mais aussi l’occasion d’offrir un point relais aux fidèles ( ils pourront y retirer leur commande, faire part de leurs remarques). « Un trait d’union entre nos fermes et les assiettes des consommate­urs » , résume le Percheron. Collecte de dons jusqu’au 7 juillet

Pour concrétise­r son projet, Ah la Vache a besoin de 8 000 € (achat d’un camion, d’une vitrine réfrigérée et éventuelle­ment d’une chambre froide). Une campagne de financemen­t participat­if - Elle est pas bonne ma saucisse ? - a été lancée sur KissKissBa­nkBank. En quinze jours, Ah la Vache a récolté 2 500 €. La collecte se poursuit jusqu’au 7 juillet.

Les contribute­urs seront remerciés avec cartes, couteaux Opinel, steaks, belles pièces de viandes, dîners au restaurant, préparatio­ns bouchères et, pour les plus généreux, classe verte à Champs avec barbecues. Une nouvelle opportunit­é de tisser des liens entre producteur et consommate­ur : la clé du succès. « Aujourd’hui 80 % de notre production est écoulée en vente directe » , renseigne celui dont la ferme élève des Salers et Angus. « L’exploitati­on est rentable. Avant Ah la Vache, ce n’était pas le cas » .

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Arnaud, créateur d’Ah la Vache, aimerait être présent sur quelques marchés.

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