La Ville désherbe à l’eau chaude
Soucieuse de la propreté de ses rues, la capitale ornaise du Perche va mettre à l’essai une machine qui utilise une formule écolo, sans emploi de produits polluants, pour éliminer les mauvaises herbes.
Mortagne-au- Perche.
À l’approche de la saison estivale et, avec cette année, la Semaine fédérale de cyclotourisme, du 30 juillet au 5 août, qui représente un atout touristique pour la cité du philosophe Alain, Mortagne-au-Perche se fait plus belle que jamais. Les agents municipaux sont sur le pont pour recevoir quelque 10 000 personnes en quelques jours. Confort des agents
La capitale du boudin noir se doit d’être des plus accueillantes. Les services municipaux multiplient les interventions. C’est le cas de celui de l’environnement. Entre l’arrosage des plantes et le nettoyage des rues, rien n’est laissé au hasard.
Le chalumeau, jusqu’alors utilisé pour faire disparaître les mauvaises herbes, est rangé au placard. « C’est terminé. » Le maire, Jacki Desouche, ne veut pas en entendre parler. Le confort des agents est prioritaire. « C’était trop contraignant. » Et peu efficace.
Place à une machine nouvelle génération : « Nous n’avons plus le droit d’utiliser des produits phytosanitaires. Aussi, la ville va-t-elle procéder à des démonstrations. » Nouvelle technologie
« Nous nous engageons dans une nouvelle technologie » , avance Jacki Desouche, pas mécontent d’équiper les agents municipaux d’une machine capable de nettoyer « plusieurs kilomètres de voirie par jour contre plusieurs centaines au quotidien » .
L’engin attaque les mauvaises herbes à l’eau chaude (120 °C). Cette formule des plus écolos est efficace : trois, quatre jours après, elle permet d’éliminer ces plantes sans emploi de produits polluants. L’opération ne fait pas de bruit. Elle utilise l’eau de récupération. L’appareil est fiable et simple d’utilisation. Si l’essai est concluant, son achat sera acté.
Par ailleurs, le premier magistrat rappelle que le nettoyage est l’affaire de tous. Les Mortagnais sont invités à dégager le pied du mur de leur maison.
« Chaque habitant est tenu d’entretenir sa propriété. C’est un acte citoyen d’avoir un devant de maison propre. » Le message est passé.