Une centaine de cambriolages commis dans l’Ouest par des « petites mains »
Orne. En juin 2016, la Juridiction Inter- régionale Spécialisée ( JIRS) de Rennes avait condamné quinze personnes, principalement issues de la communauté des gens du voyage, à des peines de dix mois à neuf ans de prison pour plus de 160 cambriolages en 2014. De supermarchés
Les équipes de cambrioleurs embarquaient pour des « périples nocturnes » pour dévaliser des supermarchés du groupe Super U et des entrepôts dans 25 départements du Grand Ouest et de la région parisienne. Le préjudice s’élève à près de 3 millions d’euros. Quatre « petites mains » du réseau qui avaient fait appel ont été partiellement relaxées et leurs peines de prison ré- duites. Il était impossible qu’ils aient participé à certains faits qui leur étaient imputés.
Devant la cour d’appel de Rennes, quatre « exécutants » avaient pour mission de conduire des utilitaires volés, de charger les cartons dans les entrepôts cambriolés ont été présentés. « Le problème, c’est que le premier tribunal a fait un « package » pour tous les prévenus, sans étudier les faits un par un », s’insurge l’un des avocats de la défense. Condamnés
> Condamnés à de lourdes peines de 5 et 6 ans de prison, trois des prévenus au casier judiciaire déjà bien chargé, contestent une partie des faits. « J’étais un ouvrier, explique l’un d’eux. Je ne discutais pas les ordres. J’exécutais. J’espérais me faire un petit billet au passage » .
A partir de septembre 2013, divers membres de familles étendues de la communauté des gens du voyage avaient commencé par cibler des Super U situés de zones rurales. Par petits groupes bien organisés, des « équipes à tiroir » , qui évoluaient au fil du temps et des cibles, ils dérobaient de l’argent et des alcools. En quittant les lieux, ils incendiaient les voitures qu’ils avaient volées au préalable. Région parisienne
A l’été 2014, les cambrioleurs étaient « passés à la vitesse supérieure » , et avaient commencé à braquer des entrepôts de la région parisienne. Les malfaiteurs dérobaient désormais la marchandise par palettes : parfums, ordinateurs, vêtements, articles de sport avant de les écouler vers des filières spécialisées.
La cour d’appel a donc réétudié les centaines de faits imputés aux cambrioleurs et a relaxé partiellement trois des prévenus. J.D., condamné à 6 ans de prison en première instance voit sa peine réduite à cinq ans. La peine de F.P. est également réduite de 5 à 4 ans de prison.
Quant à J.S, sa peine passe de 5 ans de réclusion à deux ans. Les enquêteurs n’ont pas pu apporter la preuve de sa participation à toute une partie des nuits de cambriolage. En première instance, il avait pâti de porter le même nom que son cousin, la tête du réseau.