Opération à haut risque pour le coq
Un cordiste a posé le coq et le paratonnerre en haut du clocher de l’église Notre-Dame d’Autheuil. Un événement spectaculaire et risqué.
Tourouvre-au- Perche.
C’est une opération risquée et spectaculaire qui s’est déroulée jeudi dernier à Autheuil, à l’occasion de la pose du nouveau coq et du paratonnerre au sommet du clocher de l’église romane Notre-Dame. Nids d’oiseaux
Le coq de l’église avait été déposé en juin, en raison de son état de délabrement, troué et abritant même des nids d’oiseaux. La commune a profité des travaux de restauration consistant à la rénovation des façades pour remplacer le coq et installer un paratonnerre suite à une étude imposée par la Direction régionale des affaires culturelles de Normandie (DRAC) consistant à évaluer la probabilité de foudroiement du clocher.
L’entreprise Biard- Roy de Sainte- Austreberthe ( SeineMaritime) s’est chargée de la pose du coq et du paratonnerre. L’ancien coq en zinc a été remplacé par un coq en cuivre fabriqué à Villedieu-les-Poëles (Manche), capitale du cuivre et de la fabrication de cloches et un paratonnerre en inox. « Nous avons profité des travaux de drainage autour de l’église pour que les prises de terre du paratonnerre soient passées dans les tranchées » , explique Emmanuel Rempenault, maire délégué d’Autheuil. Sécurité primordiale
Mais cette pose n’a pas été simple puisqu’il a été fait appel à un cordiste pour atteindre le sommet du clocher, en l’escaladant à la corde. James, de l’entreprise Biard-Roy, est spécialiste de cette manoeuvre à haut risque. Il faut préparer l’escalade tout le long du clocher à l’aide de cordages solides et de points d’ancrage à repérer. Le cordiste, équipé de harnais de sécurité, d’équipements de protection et de chaussures spéciales, grimpe sur le clocher, avec le coq sur son dos et tout le matériel nécessaire.
Le moindre faux pas peut être fatal mais l’homme est habitué à ce genre de situation. « Utiliser une nacelle était impossible du fait de l’étroitesse de la route et de la présence du cimetière tout autour de l’église, détaille Jérôme Grainville, technico-commercial chez Biard-Roy. Le clocher dépasse les 30 mètres et il faut ensuite s’agripper à la croix pour atteindre son sommet et enquiller le coq et le paratonnerre. Tout a été vérifié en juin lors de la dépose de l’ancien coq et l’ascension finale validée. Grâce à une météo clémente, l’opération s’est parfaitement bien déroulée. »
Le coût de ce chantier s’élève à 137 000 € HT, financé à 45 % par la DRAC, 20 000 € du conseil départemental et 10 000 € de réserve parlementaire de Véronique Louwagie, 20 % du montant restant à la charge de la commune.