Deux pédiatres grecs en ville ?
Un couple de pédiatres grecs pourrait s’installer à La Ferté-Bernard au printemps 2018. Ils partageraient leur temps entre le centre municipal de santé et l’hôpital.
La Ferté- Bernard.
Un couple de praticiens grecs pourrait s’installer au printemps 2018 à La Ferté-Bernard. Et offrir une spécialité encore inexistante sur le territoire : la pédiatrie. Nouvelle spécialité
Un travail que la Ville mène de concert avec le centre hospitalier, comme le note la directrice de ce dernier, Catherine Robic : « C’est une des spécialités que l’hôpital n’a pas encore sur sa palette. Nous avons décidé de lancer des annonces partagées pour permettre aux praticiens d’exercer au centre municipal de santé mais aussi au centre hospitalier. Un mixte d’exercices qui plaît aujourd’hui aux jeunes praticiens. » 20 000 euros chacun
Deux recrutements qui ont été opérés via un cabinet, la société Moving people et qui coûtent 20 000 euros pour chacun. Répartis pour l’un sur le budget de l’hôpital. Pour l’autre sur celui de la Ville.
« Aujourd’hui, le centre hospitalier propose 23 spécia- lités différentes, assurées par 60 médecins. Il nous a semblé bon d’unir nos forces avec la Ville, d’autant que les jeunes médecins apprécient de travailler dans des structures différentes tout en s’adossant sur un hôpital » , remarque la directrice.
« La santé est une préoccupation première, partagée par un grand nombre d’élus, de notre territoire mais aussi national et surtout, de la population. Il s’est avéré intéressant de travailler avec le centre hospitalier pour tenter de répondre aux questions de santé sur la Ferté-Bernard. Je ne pense pas qu’on puisse traiter de ce sujet sans tenir compte de l’existence de l’hôpital » , mentionne Didier Reveau, maire. 80 à 100 000 habitants
Qui estime : « Nous avons encore la chance d’avoir un centre hospitalier, qui fonctionne bien, dans un bassin de vie dynamique. Nous avons des atouts à faire valoir. »
Le bassin fertois, ce sont 80 000 à 100 000 habitants répartis sur trois départements et trois régions. Autant dire que la demande est forte en matière de soins. À ce sujet, Catherine Robic estime que
« le positionnement de la ville est important. Nous avons une gare, un élément essentiel pour l’hôpital. J’ai des praticiens qui arrivent du Mans, d’Alençon, ou de Paris par le train. Et puis, nous avons aussi un accès autoroutier. Tous sont des facteurs de dynamisme. »
Un dynamisme qui peut intéresser des médecins à s’installer dans la Petite Venise de l’Ouest. Mais selon Didier Reveau, leur venue dépend aussi et surtout du gouvernement.
« Tout cela ne sera réglé que lorsqu’on arrêtera de conventionner les médecins là où ils sont déjà trop nombreux. Ils sont tout de même rémunérés par la Sé- curité sociale. Qu’ils veulent être libéraux, pourquoi pas mais en contrepartie, ils devraient s’installer là où sont les besoins » , lâche-t-il.