Paris-Dakar 2018 : le défi fou du pilote Romain Leloup
Le jeune pilote, âgé de 25 ans, et licencié au Club motocycliste du Perche, participera à cette épreuve phare en janvier 2018, au départ du Pérou. En tout, treize étapes en Amérique du Sud et 160 motos au rendez-vous.
Nogent- le- Rotrou.
Quand Romain Leloup a un rêve, il ne fait pas les choses à moitié. Ce pilote âgé de 25 ans licencié au Club motocycliste du Perche participe au Rallye Dakar (NDLR : anciennement Paris-Dakar). Le 6 janvier 2018, il prendra le départ de Lima au Pérou parmi les 160 pilotes de motos (s’ajoutent une vingtaine de quads). « Livré à soi-même »
Une montagne se dressera devant lui : treize étapes de 600 à 700 kilomètres par jour, treize journées de compétition au Pérou ( cinq jours), Bolivie (trois jours) et Argentine (cinq jours), des parcours à 3 580 mètres d’altitude, des traversées de dunes, des pistes sablées, des pistes empierrées…
« C’est la plus belle et la plus importante course de motos, se réjouit-il. J’en rêve depuis que je suis tout petit. Ce que j’aime, c’est le côté aventure humaine. Livré à soi-même, il faut gérer, pendant deux semaines, à la fois le côté humain et le côté mécanique » .
L’entretien perpétuel de son engin, la découverte des paysages - « comme la Cordillère des Andes » - la plus longue chaîne de montagnes du monde, « tous les ingrédients sont magnifiques » .
Mais il ne faut pas chercher bien loin pour comprendre d’où vient cette passion. « Il y a 18 ans de cela, mon père avait réalisé son dernier Dakar. Mon oncle en a fait quatre… » . On comprend mieux maintenant… Déjà fait le Rallye du Maroc
L’univers de la moto, Romain Leloup l’a découvert à l’âge de 5 ans. « A cet âge-là, on offre un ballon aux enfants. Moi, c’était une petite moto » . Très vite, il se plaît à la pratique du trial. « C’est un sport d’équilibre, de placement et de concentration où il y a un franchissement des obstacles. Il faut savoir être agile ».
Il se met à l’Enduro à 19 ans. « J’ai participé aux championnats de France entre 2013 et 2015. Dans cette discipline, on roule toute la journée en réalisant des boucles assez longues » . Il s’aligne également sur les championnats du monde indoor.
En 2015, sa première grosse épreuve : le Rallye du Maroc, un championnat du monde. « J’ai pris beaucoup de plaisir. Je termine 28e au scratch sur 96 participants » . Le 6 juin 2016, c’est en Sardaigne qu’il fait chauffer le moteur. Préparation totale
Autant d’expériences qui le confortent dans l’idée d’affronter le Dakar. Mais là, il change de dimension. Médiatiquement déjà… La notoriété de cette épreuve phare est totale, « c’est la plus regardée avec des millions de téléspectateurs » .
Son ambition, « c’est déjà de finir la compétition et d’arriver à Córdoba (Argentine), étape finale » . Pour cela, il se donne les moyens de ses ambitions. « J’ai pris un coach sportif qui m’a donné un programme à faire pour préparer le Dakar. Depuis le mois de juin, j’intensifie l’entraînement » .
Renforcement musculaire, course, vélo, préparation de la moto en termes mécaniques. Si le jour J est très important et les jours de compétition également, l’avant Dakar l’est tout autant. « Je dois rester en bonnes conditions » .
Sur place, contrairement aux autres participants, « je ferai moi- même la vidange et l’entretien » . Stressé pour autant ? « Non. Je suis pressé et excité de partir. J’ai envie que ça soit demain. Je ressentirai du stress peut-être la veille du départ » .