Enfants recherchent familles d’accueil
Les citoyens étaient invités à partager leurs attentes et suggestions en matière de déplacements dans le Perche ornais, lors d’un atelier territorial. Il a permis de collecter de nombreuses propositions.
Mortagne-au- Perche. La salle de l’ancien palais de justice accueillait un atelier territorial des Assises dédiées au thème de la mobilité, mercredi 25 octobre. Lancées par le Premier ministre et la ministre chargée des Transports le 19 septembre dernier, les Assises de la mobilité sont une consultation nationale qui s’adresse à tous les citoyens et doit permettre de dessiner la mobilité de demain.
De nouvelles offres pour se déplacer
« On peut l’imaginer plus solidaire, plus intermodale, plus sûre, moins polluante » , indique Chantal Castelnot, préfet de l’Orne. L’enjeu, aussi : éviter « l’assignation à résidence » , dont peuvent être victimes, sur les territoires ruraux, les personnes âgées ou les nonpropriétaires de voitures.
Mortagne-au-Perche a été choisie pour sa population dis- persée (32 habitants au km2), sa moyenne d’âge (plus élevée que la moyenne nationale), et sa pauvreté en matière de transports collectifs. « C’est un territoire où il est intéressant d’imaginer de nouvelles offres » , résume le préfet. « En prenant le car puis le train, on peut tout de même faire l’aller- retour à Paris dans la journée » , rappelle JeanClaude Lenoir, président du Pays du Perche Ornais et de la Communauté de communes de Mortagne-au-Perche. Des solutions son effet déjà proposées sur le territoire : transport à la demande, prêt de deux roues, nombreuses lignes de bus avec Cap Orne, développement de l’électromobilité, covoiturage, vélo, microcrédits pour l’achat d’un véhicule…
Un panel que les 42 participants aux Assises ont été invités à compléter, critiquer, améliorer. Pour ce faire, les inscrits ont tra- vaillé en cinq groupes, autour de quatre thèmes : des mobilités plus « solidaires » , plus « propres » , plus « sûres » , et plus « connectées » . Bilan : de nombreuses propositions ont été émises, dont développer le covoiturage ou l’autostop solidaire (dans un cadre associatif), lever les freins au covoiturage en termes de réglementation et d’assurance, et favoriser la location aux particuliers des flottes de véhicules d’entreprises privées ou publiques lorsqu’elles sont inutilisées (avec des mesures incitatives, fiscales).
Généraliser le transport à la demande
Les citoyens souhaitent aussi que l’État ou la Région aident les collectivités rurales pour généraliser les transports à la demande et que des échanges soient imposés entre autorités organisatrices de transports afin d’améliorer l’intermodalité.
Les propositions émises lors de cet atelier serviront de matière pour la rédaction de la future loi d’orientation des mobilités, qui sera présentée au printemps prochain.