Petites retraites : les anciens exploitants tirent la sonnette d’alarme
Mortagne-au- Perche.
Le Clic (Comité local d’information et de coordination gérontologique) Orne Est organise un jeudi sur deux trois séances de sophrologie destinées à des participant( e) s réparti( e) s en trois groupes (habitués à 9 h 30, débutants à 11 h et séance réservée aux aidants à 14 h 30). Ces cours sont animés par Chantal Hillenweck, sophrologue. Elle sait adapter les exercices en fonction des profils et des besoins. Le maître mot est le « positif », et l’objectif est d’apprendre à s’occuper de soi, bien vivre le moment présent et préparer de manière confiante et sereine les années à venir. Relater les moments agréables
La sophrologie est une méthode « basée sur la relaxation dynamique et la respiration. Elle permet, grâce à la découverte du corps et de la conscience, de développer des capacités présentes en chacun et qui contribuent à retrouver un mieux-être dans la vie quotidienne, une harmonie intérieure pour une meilleure adaptation à l’environne- ment familial, professionnel et social » , explique Chantal Hillenweck.
Dix personnes ont assisté, jeudi 5 octobre, à la séance de 14 h 30. La sophrologue invite les participant(e) s à relater les moments agréables qu’ils ont vécus au cours de la dernière quinzaine et à « mettre en évidence le positif » , aussi minime soit-il.
Les exercices étaient axés sur la deuxième partie du corps (gorge, épaules, mains). « Chacun pratique les exercices à son rythme et selon ses capacités physiques, pour ôter les tensions » , décrit Chantal.
L’important étant de détendre les cinq parties du corps dans « un état de relaxation totale, au bord du sommeil » .
En fin de séance, chaque participant émet un souhait pour lui-même, qui doit « venir du coeur » et quitte la salle « reposé, relaxé, intégralement détendu et avec des sentiments positifs renforcés » .
Mortagne-au- Perche.
Madeleine Denizot a présidé l’assemblée générale du SDAE ( Syndicat départemental des anciens exploitants), au Carré du Perche, jeudi 12 octobre. Elle était accompagnée du secrétaire général de la FDSEA (Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles), de JeanPierre Prevost, représentant de la Chambre d’agriculture, et d’Alexis Graindorge, coprésident des Jeunes agriculteurs. L’événement a rassemblé plus de 400 personnes. Accès aux soins de plus en plus difficile
Madeleine Denizot a présenté le rapport d’orientation : « A la suite à la réforme territoriale, la FDSEA a dû évoluer, le réseau doit accueillir les jeunes générations. Le syndicat doit être proche des actifs et des retraités. L’accès aux soins est de plus en plus difficile en raison de la désertification médicale » . Les maîtres mots : rester actif le plus longtemps possible.
Les retraites des anciens exploitants de l’Orne sont « les plus basses de France » : « Nous ne devons pas être les oubliés d’une réforme : il faut un régime totalement rénové. La retraite minimale représente 75 % du Smic à taux plein, alors que 85 % seraient nécessaires… » .
Les membres souhaitent être écoutés afin d’exprimer leurs revendications ( revalorisation des pensions, « juste prix » des produits agricoles pour ne plus vendre à perte).
Les Jeunes agriculteurs, représentés par Alexis Grain- dorge, souffrent, eux, de « l’importance des normes et contraintes, de la régression des revenus ainsi que de leur disparité » . Ils redoutent aussi « la pression administrative » .
L’assemblée générale a enfin été l’occasion d’assister à la conférence du Dr Lyagoubi (cardiologue) ayant pour thème « la prévention des maladies cardio-vasculaires ». Elles sont la deuxième cause de mortalité en France (28,9 %) : « 2 800 000 personnes sont en ALD (affections de longue durée) qui altèrent la qualité de vie du patient et de l’entourage » . L’obésité, la sédentarité et le tabac augmentent le risque de maladies cardio-vasculaires, mais « l’obésité est la plus nocive à tout point de vue » , prévient le docteur.