Alzheimer : ouverture d’un accueil de jour pour soulager les aidants
Il n’en existait pas à La Ferté-Bernard. Pourtant, la demande y est forte. Dans moins d’une semaine, un accueil de jour ouvrira pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer.
La Ferté-Bernard. Un accueil de jour pour les personnes atteintes de la maladie Alzheimer. Il n’en existait pas à La Ferté-Bernard. Un manque qui sera comblé dans moins d’une semaine, au sein des locaux de l’Ehpad (Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) Saint-Julien.
En décembre 2016, l’Agence régionale de santé lançait un appel à projets. L’établissement fertois y répondait. Et recevait un avis favorable. Les aidants s’épuisent les premiers
Et autant dire que la demande est forte. D’ailleurs, Martine Chambon, de l’antenne du Mans de l’association Alzheimer France, se réjouit de cette nouveauté. « Nous sommes ravis de cette ouverture à La Ferté- Bernard et espérons apporter notre aide avec nos formations gratuites à destination des aidants. Ce sont cinq séances de trois heures animées par un psychologue et des bénévoles famille. »
Parce qu’effectivement, si l’accueil de jour est destiné aux personnes vivant à leur domicile, âgées de plus de 60 ans et qui souffrent de troubles Alzheimer ou apparentés, il vise aussi à soulager l’entourage des « malades » .
« Deux aides-soignantes se chargeront de s’occuper des personnes de 10 h à 17 h, du lundi au vendredi, dans le but de soulager les aidants. Parce que ce sont eux qui s’épuisent les premiers » , présente Corinne Mabille, cadre supérieur de santé pour l’hôpital -l’Ehpad Saint-Julien, qui loge l’accueil de jour, y est rattaché. « Se sentir chez eux »
Et de poursuivre : « Les résidants pourront participer à différents ateliers, sur la mémoire par exemple mais aussi accomplir les gestes du quotidien comme mettre la table, préparer le repas. Il faut qu’ils puissent, ici, se sentir chez eux. Nous avons à cet effet conservé l’ancienne cuisine. »
Aller au cinéma, au marché, au lac sont aussi au programme. « Il faut qu’ils puissent retrouver ce qu’ils font tous les jours. Mais nous ajoutons des ateliers cognitifs et manuels. »
Sept places sont disponibles à l’année mais certaines journées peuvent se faire avec dix personnes. Lesquelles peuvent choisir de venir une, deux ou trois jours. « Cet accueil s’inscrit dans un parcours gériatrique. Cela permet aux aidants et usagers de connaître le lieu, les gens, et le fonctionnement d’un Ehpad et de rendre moins douloureuse, une future entrée dans nos murs » , reconnaît Corinne Mabille.
« Notre rôle, c’est aussi d’accompagner les aidants dans le sentiment de culpabilité. »