Un grand reporter du Point en dédicaces
Grand reporter à l’hebdomadaire Le Point, Sophie Coignard - qui vit dans le Perche rémalardais avec sa famille - est aussi connue pour ses ouvrages. Avec une grande spécialité : dévoiler les secrets de la République. « J’ai réussi à mener de front mon activité journalistique et l’écriture de livres » explique-t-elle. Des livres qui font couler beaucoup d’encre
Une vingtaine d’ouvrages dont le premier date de 1988, La Nomenklatura française, « dans lequel j’évoque les élites en France, leurs pouvoirs et privilèges » .
Neuf ans plus tard, elle publie Les Bonnes Fréquentations, « l’histoire secrète des réseaux d’influence » .
C’est en 1999 qu’elle va défrayer la chronique avec L’Omertà française, coécrit avec Alexandre Wickham. « L’ouvrage s’articulait autour de la loi du silence. Il a fait couler beaucoup d’encre. Nous avions raconté quelques pratiques de ministres avec les fonds secrets. Certains donnaient des compléments de salaire à leurs collaborateurs. On avait aussi enquêté sur le financement de la campagne d’Édouard Bal- ladur » explique la journaliste qui avait été attaquée par Jack Lang. Sa plume a aussi fait réagir avec, en 2009, l’Etat dans l’Etat, le contre-pouvoir maçonnique…. Pour le plus grand plaisir des Nogentais, elle dédicacera son dernier ouvrage d’investigation prochainement à la Fnac. Le Nouveau mal français
« Étudiante, j’ai lu dans les années 80 le livre d’Alain Peyrefitte - homme politique (ancien ministre, député) et diplomate français - s’intitulant Le Mal français. J’avais été éblouie par sa liberté d’expression. Un homme de Droite dont l’image était super-rigide. Un livre avec les névroses françaises et des anecdotes » dévoile Sophie Coignard. En 2016, « 40 ans après sa publication, je me suis mise à le relire pour voir si les choses avaient évolué. Si son ouvrage était d’actualité ou d’antiquité » . Et, page après page, elle surlignait les points qui s’adaptent à aujourd’hui. Elle décide alors d’écrire Le Nouveau mal français. Qui est composé de quarante chapitres, « quarante thèmes différents, courts, simples, avec des exemples et aucune théorie mais des solutions simples » . Sortie le 25 octobre, la journaliste parle dans ce livre du plan étudiant « et de cette situation dingue du tirage au sort. Pourtant, cela était prévisible - sans être trop désagréable - depuis le milieu des années 90 » . Elle se sert de son talent d’écriture pour appuyer là où cela fait mal comme « pour les deux secteurs prioritaires ( l’éducation et les affaires européennes).
En moyenne, la durée d’un ministre est d’un an et demi en France contre cinq ans en Allemagne. Comment peuton bien travailler en quinze mois ? » .