La secrétaire d’État chargée des Anciens combattants a rendu hommage à Arnold Pederson
Décédé en 2022, Arnold Pederson a marqué l’histoire de la commune. Pour honorer sa mémoire, Patricia Mirallès et Didier Duvaldestin ont planté un arbre de la Liberté en présence de Mary Pederson, fille de l’aviateur.
En février 1944, l’avion d’Arnold Pederson était touché par un mitraillage allemand près de PontAudemer. Après des jours de marche, il était arrivé à Orgères chez le chef de la résistance locale, Roger Boudon. Après avoir subi un interrogatoire, il fut hébergé pendant deux semaines chez Gaston Mignon, à Échauffour.
Plusieurs visites en France
La situation devenant trop dangereuse, l’aviateur fut caché pendant plusieurs semaines à la ferme de la famille FouquéRoullé avant que Marie-Thérèse Auffray et sa cousine MarieYvonne
Tarin, résistantes, l’escortent jusqu’à Paris lors d’un voyage par le train au départ de Sainte-Gauburge. De Paris, Arnold Pederson a pu rejoindre l’Espagne, puis l’Angleterre avant de retourner aux ÉtatsUnis. Très attaché à cette partie de sa vie, Arnold Pederson est revenu plusieurs fois en France, notamment lors du 40e anniversaire du Débarquement et en 1986 où il fut de passage à Sainte-Gauburge et Échauffour pour se recueillir au cimetière avant d’aller à Colleville. Il est revenu fidèlement en 1996 et en 2006 visiter la famille Fouqué et fleurir les tombes de ses amis ornais disparus.
Arnold Pederson, s’est éteint le 29 décembre 2022 au Minnesota
entouré de sa famille. Jeudi 18 avril, Patricia Mirallès, secrétaire d’État chargée des Anciens combattants et de la Mémoire était en déplacement à Échauffour pour prendre hommage à l’aviateur. Avec de nombreux officiels dont le maire de la commune et le sénateur Olivier Bitz,
Patricia Mirallès a procédé à la plantation de l’arbre de la Liberté qui « symbolise le souhait d’Arnold Pederson d’honorer la mémoire des habitants d’Échauffour pour leurs actes passés» explique le maire. Un symbole que la vie persiste même dans les moments les plus sombres. La cérémonie s’est aussi déroulée devant les yeux de Mary, la fille d’Arnold
Pederson. « Sa présence est un rappel puissant de la manière dont les liens d’amitié et de solidarité peuvent transcender les frontières ». Une journée de commémoration qui « nous rappelle les sacrifices consentis par tant d’hommes et de femmes » qui ont combattu pour défendre les valeurs de liberté, de démocratie et de justice.
Un «mal qui rongeait la France et l’Europe»
Didier Duvaldestin a aussi évoqué la « similitude des époques ». «Il est impératif d’apprendre des erreurs du passé. Nous devons nous engager à promouvoir la paix, la compréhension et la coopération internationale ».
Des membres de la famille Tarin, descendants de Monique Tarin et de Marie-Thérèse Auffray étant aussi présents pour évoquer cet arbre qui est « celui d’une reconnaissance mutuelle ».
Patricia Mirallès a aussi pris la parole pour honorer tous ceux qui « se sont élevés avec dignité face à la banalité du mal qui rongeait la France et l’Europe » et qui ont fait le choix « de répondre par l’évidence du bien ». La secrétaire d’État s’est adressée tout particulièrement aux écoliers présents lors de la cérémonie. « Vous pouvez être fiers d’avoir des professeurs qui s’engagent pour que notre pays conserve la liberté qui lui a été donnée il y a 80 ans ». Elle a félicité ces enseignants qui « participent à cette transmission de mémoire ».
Avant le dépôt de gerbe au monument aux Morts, Patricia Mirallès a souhaité que « 2024 soit l’occasion d’une grande communion mémorielle qui rassemblera chacun de nos concitoyens autour du souvenir ». Après la plantation de l’arbre à l’arrière de la mairie et les discours, tous se sont rendus au monument aux Morts pour déposer des gerbes. La visite de la secrétaire d’État s’est terminée par le chant des hymnes français et américain.