Le Perche

Qui étaient Colette Ré et Bernard Adam, les deux retraités sauvagemen­t assassinés ?

Discret, mais profondéme­nt gentil, le couple que formaient Bernard et Colette était apprécié de tous. Ils ont été assassinés dans leur jardin.

- • Valentin MAUDUIT

Bernard Adam et Colette Ré passaient une paisible retraite en alternant entre Perche et région parisienne. Ces derniers temps, ils avaient un peu délaissé leur appartemen­t de Saint-Cloud pour profiter de la quiétude à Combres, dans leur petite maison de campagne nichée en haut de la butte à la Ville aux Salmons. Une maison de famille héritée du côté de Colette. « Ils venaient plus rarement sur Saint-Cloud. Je les ai croisés il y a une dizaine de jours dans la résidence », glisse Isabelle, concierge à La Bérengère à Saint-Cloud.

« Prévenants, gentils, souriants »

C’est elle qui a transmis la mauvaise nouvelle aux proches parisiens de Bernard et Colette. « Il y avait un mot de la police sur la porte de leur appartemen­t dans le bâtiment 2. Au début, j’ai cru à une blague, on voit tellement de choses aujourd’hui. »

Cela faisait plus de trente ans qu’ils résidaient à La Bérengère. Ils avaient même un autre appartemen­t dans cette résidence... occupé par leur fils unique.

Une connaissan­ce de la résidence, Jonathan, a tenu à nous contacter quand il a appris la nouvelle. « Mon pépé habite cette résidence aussi. C’était des gens prévenants, gentils, souriants. Quand je les croisais, ils avaient toujours une attention pour mon pépé. Ils étaient vraiment aux petits soins. »

A La Bérengère, Bernard était connu pour s’occuper de la copropriét­é. « Il dirigeait tout ce qui était lié aux espaces verts. C’était un amoureux de la nature », rapporte Isabelle.

Des passionnés de marche

Malheureus­ement, c’est en s’occupant de son carré de pelouse qu’il chérissait tant qu’il aura trouvé la mort... poignardé et tabassé sauvagemen­t par un jeune adulte qui - selon les premiers éléments de l’enquête et de ses propres aveux - serait le fils des voisins logeant au numéro 1 (lire ci-dessous).

A Combres, Bernard et Colette étaient connus pour marcher, beaucoup, souvent. Toujours en compagnie du petit chien (un Fox) d’un de leurs voisins. « Quand ils passaient devant la maison, ils avaient toujours un petit mot. On ne connaissai­t pas leurs prénoms, mais on se disait toujours bonjour », révèle cette habitante.

A Médavid, un petit lieu-dit logé non loin de La Ville aux Salmons, ce Combrésien a du mal à s’en remettre. « Quand ça arrive loin de chez nous, bon... Mais là, à quelques centaines de mètres, à des gens qu’on a l’habitude de voir. » Il poursuit : « quand ils marchaient devant la maison, ils s’arrêtaient, on discutait, et parfois, j’allais finir le tour avec eux. On aimait bien marcher ensemble. »

Mais à 75 ans (Colette) et 85 ans (Bernard) - alors qu’ils étaient en parfaite santé - la vie a décidé d’être cruelle pour ces deux retraités du secteur scientifiq­ue. Il était physicien dans le nucléaire et elle biologiste.

Ces derniers jours, quelques habitants sont venus accrocher quelques bouquets de fleurs au portail du domicile du couple...

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