Le tueur présumé n’a jamais été scolarisé
Des expertises psychologiques sont encore en cours pour cerner le profil du jeune homme de 18 ans qui serait l’auteur du double homicide de Combres. Dans le village, la violence intrafamiliale semble connue.
Arrêté au lendemain des faits, jeudi 11 avril, le jeune homme de 18 ans a tout de suite reconnu le double homicide de Colette Ré et Bernard Adam, à Combres. S’il explique avoir tué à l’aide d’un couteau le couple de retraités, le fils d’un couple de voisins reste cependant présumé innocent jusqu’à son jugement.
Samedi 13 avril, à la suite d’une deuxième audition, où il a de nouveau décrit le déroulement du double meurtre avec précision, le jeune eurélien a été placé en détention provisoire.
Un environnement familial violent ?
Dans le voisinage de la Ville aux Salmons, à Combres, si un riverain confesse ne pas connaître du tout « ces gens qui sortent peu », un autre habitant s’est montré, lui, plus bavard sur la famille du jeune adulte.
« Quand j’ai appris le double meurtre, je me suis immédiatement dit que ça venait de cette maison. »
Selon nos informations, confirmées par le procureur de la République de Chartres, Frédéric Chevallier, le jeune homme en question n’a jamais été scolarisé.
De plus, il semblerait que le climat au sein du foyer familial était agressif, voire violent.
Le procureur complète : « Reste à savoir si la violence est également à l’égard du jeune ». De multiples expertises psychologiques sont actuellement menées pour cerner le pourquoi de l’agissement et ce passage à l’acte !
« Un regard noir, glaçant »
Un habitant, à quelques maisons du drame, se livre : « j’ai un souvenir d’il y a plusieurs années. Le père et le fils s’étaient arrêtés devant chez moi en voiture... Le môme avait un regard noir, hagard, et glaçant. On voyait bien qu’il était étrange ».
Il estime : « la violence dont a fait preuve le gamin, elle est cultivée depuis sa naissance ».
Selon une autre source, le père était interdit de séjour à Combres, à cause d’un passé judiciaire... « Il est dangereux », entend-on dans le village.