Le frisbee, c’est aussi un sport collectif
Discipline sportive mixte, sans contact, l’Ultimate frisbee veut se faire une place en Côte d’Emeraude. Un club vient d’être créé. Il organise des initiations au mois de juin, à Dinard et Dinan, avant de pouvoir s’implanter au Minihic-sur-Rance à la rentr
Baptiste Crespel, de Langrolay, et Mathieu Dabrowski, du Minihic, sont pompiers à Saint-Malo. Tous deux veulent développer une nouvelle discipline sportive dans la région : l’Ultimate frisbee. Ils ont créé un club qui a vocation à rayonner autour de Dinan, Dinard et Saint-Malo. Une première initiation a eu lieu le 17 mai dans la cité corsaire, qui a réuni une poignée de nouveaux adeptes.
L’Ultimate se pratique en extérieur (par équipe de 7), en salle ou sur la plage (par équipe de 5). « En France, le premier club a ouvert en 1981 » , explique Baptiste Crespel, qui a joué deux saisons à Rennes. La discipline reste confidentielle, mais elle engrange de nouveaux licenciés chaque année. La Fédération Flying Disc France compte ainsi plus de 90 clubs – les plus proches sont à Rennes et Saint-Brieuc - et près de 4.000 pratiquants.
Le principe est assez simple : une équipe marque un point lorsque l’un de ses joueurs reçoit le frisbee dans sa zone « d’en but » (une bande de 18 mètres aux extrémités du terrain). Au cours du jeu, celui ou celle qui est en possession du disque n’a pas le droit d’avancer. Il a dix secondes pour le lancer à un partenaire démarqué, en avant ou en arrière, tandis que l’équipe en face, bien sûr, tente de l’intercepter.
Auto-arbitrage
Pour Baptiste Crespel, l’Ultimate frisbee a des atouts pour rassembler largement. « Déjà, c’est un sport collectif mixte, sans contact » , décrit celui qui a lâché le football après une quinzaine d’années de pratique. « Je ne supportais plus la mauvaise foi, voire l’agressivité, qu’il y a parfois sur les stades. L’Ultimate repose sur des valeurs de respect et de confiance. »
Le fair-play est en effet une règle d’or dans ce sport. Pas le choix, car même les grosses compétitions se jouent sans arbitre. « Quand quelqu’un s’estime victime d’une faute, il le dit. » Le jeu reprend alors là où il a été stoppé. Si la faute est contestée, l’action est rejouée.
L’Emeraude Ultimate Frisbee vise les adultes qui veulent se dépenser et sortir des sports co classiques. « Dans le jeu, il faut se démarquer tout le temps donc c’est très cardio ; c’est de la course explosive. » La particularité, aussi, « c’est que personne ne peut se targuer d’avoir 15 ans d’expérience en Ultimate » . Tout le monde part donc à égalité : « On progresse assez vite, et on y prend goût facilement. »
La victoire ne dépend pas d’une performance individuelle, puisque personne ne peut traverser le terrain le frisbee en main… « On ne peut rien sans ses partenaires. » Idem, personne ne reste longtemps sur la touche puisqu’à chaque point, on change une partie des joueurs. Le match se termine après deux manches de 40 minutes ou lorsque l’une des équipes atteint 15 points.
Baptiste Crespel veut communiquer à tout va pour que le frisbee puisse se faire une place au soleil de la Côte d’Emeraude. Des initiations ont lieu en juin à Dinard et Dinan, avant des séances hebdomadaires projetées au Minihic-sur-Rance, à partir de la rentrée. « Cet été, on va aussi se montrer sur la plage, avec des pratiquants de Rennes ou Saint-Brieuc. Le public pourra se régaler car c’est un sport très sympa à regarder. » Des vidéos sont déjà visibles sur YouTube, en attendant les images du championnat du monde 2017 d’Ultimate sur sable, qui a lieu sur les plages de Royan du 18 au 24 juin. Le gratin mondial de la discipline y est attendu.