Il s’en prend à la voiture qui l’empêche de doubler par la droite
Ambiance électrique au bord de la route : un homme comparaissait récemment devant le tribunal de Saint-Malo pour avoir passé ses nerfs sur un ambulancier qui l’empêchait de doubler tout le monde par la bande d’arrêt d’urgence…
La route fait resurgir bien des côtés obscurs des personnalités de l’être humain !
La preuve en juin dernier quand une ambulance, coincée dans les embouteillages, n’a pas voulu laisser le champ libre à un homme qui dépassait allègrement tout le monde sur la bande d’arrêt d’urgence, à la sortie de la 4 voies, en arrivant à Saint-Malo.
L’automobiliste indélicat, fâché de n’avoir pas pu passer, la double par la droite et s’arrête brutalement devant l’ambulance. Il en sort, donne des coups de poing sur le véhicule et extrait l’ambulancier en vociférant et tirant son pull.
La cliente à l’arrière de l’ambulance, qui se rendait à une séance de chimiothérapie, s’est dite terrorisée.
À l’audience, l’automobiliste pressé, qui s’estime « pas particulièrement nerveux » , explique avoir été troublé par divers soucis. Il commence par présenter ses excuses à l’ambulancier. Et l’ambulancier de les accepter.
La messe est dite, l’ambulancier admet son excès de zèle en ayant fait barrage à l’automobiliste, l’automobiliste admet qu’il a dépassé les limites.
Dans cet élan de bonne foi, la société d’ambulance réclame tout de même de quoi réparer la voiture dégradée à coups de poings, la passagère 5 000 € pour le traumatisme de la scène à laquelle elle a assisté, et l’ambulancier la somme « symbolique » de 900 € pour les violences subies.
35 heures de travail d’intérêt général
Avant de rappeler que si un véhicule nous met en danger, il est plus prudent de noter la plaque d’immatriculation et de déposer plainte plutôt que d’en découdre directement, le tribunal a condamné l’automobiliste pressé et nerveux à 35 heures de travail d’intérêt général et à 100 € d’amende. Il devra verser 300 € à l’ambulancier et la même somme à la patiente assise à l’arrière. L’homme a été relaxé quant à la dégradation du véhicule, n’étant pas prouvé que des coups de poing abîment une carrosserie.