Le Petit Bleu

Un prix national pour la Scic énergies renouvelab­les

C’est à Niort, le 19 octobre, que la société coopérativ­e d’intérêt collectif (Scic) a reçu le prix national impact local en économie sociale et solidaire.

- Sylvie VADIS (CLP)

La Scic énergies renouvelab­les soufflera ses 10 années en avril 2018. Et, depuis son origine, elle a bien grandi et surtout valorisé la filière bois sur le territoire. Tout en s’engageant à fond dans le développem­ent durable. Après avoir obtenu, en 2013, le trophée du développem­ent durable breton, catégorie entreprise, cette fois c’est au plan national que la Sic, basée à Pleslin-Trigavou, a été reconnue.

« Ce prix de l’impact local de l’économie sociale et solidaire récompense toute l’histoire de la Scic, sa diversific­ation et sa gouvernanc­e. C’est un engagement total, sur le plan social, environnem­ental autour de l’arbre » analyse Jérémy Dauphin, gérant qui a débuté à temps partiel au sein de cette Scic. L’arbrisseau a pris racine, fermement ancré au service du bois et de sa valorisati­on.

Le côté impact est plus qu’important pour le gérant : « Nous avons planté entre 600 et 700 000 arbres en neuf ans sur le territoire élargi. Nous devrions en être à un million d’ici 2020. Nous contribuon­s à remettre du paysage sur le territoire » souligne Jérémy. Le volet social est également mis en exergue : d’un mi-temps à l’origine, (celui de Jérémy Dauphin) la Scic représente désormais entre 10 et 15 équivalent­s temps-plein, entre les salariés associés et l’activité engendrée avec les sociétaire­s, broyeurs, bureau d’études thermiques, chantiers d’insertion… Sans omettre la formation en interne, où des jeunes deviennent par la suite salariés de la Scic.

« Nous sommes surtout des faisous »

La Scic s’occupe donc de tous les travaux liés à la transforma­tion du bois. De ceux destinés à valoriser cette matière première renouvelab­le. Depuis sa création, la Scic a accompagné la création d’une grosse dizaine de chaufferie­s bois, pour les collectivi­tés mais aussi agriculteu­rs ou particulie­rs. « Nous sommes dans le registre transition énergétiqu­e » indique Jérémy Dauphin. La coopérativ­e aimerait que le développem­ent de ces chaufferie­s continue. « On pourrait aller plus loin, il s’agit juste d’une volonté politique » .

Une des fiertés de l’équipe est aussi d’avoir fait prendre conscience qu’il faut bien gérer le bois. Cela passe par la sensibilis­ation, notamment auprès des jeunes, un rôle qu’Emily Duthion prend à coeur. « Cette sensibilis­ation est tout public, écoles, élus, agents techniques, agriculteu­rs… Les agriculteu­rs peuvent par exemple être autonomes en énergie bois grâce à leur bocage » . Chaufferie bois, interventi­on dans les écoles, plantation­s, formations : « on agit tous les jours, sur le terrain ; on a un vrai rôle sur l’impact local. On est surtout des faisous, c’est du concret. Ce prix national le valide » indique Jérémy Dauphin.

Tous les indicateur­s sont au vert pour la société coopérativ­e, y compris financiers. « Ce point a du reste été pris en compte pour l’attributio­n du prix national » souligne le gérant. « Notre projet, on l’a prouvé, est économique­ment viable. Nous avons désormais une certaine autonomie financière nous permettant de nous lancer dans la création de notre propre bâtiment. » . Cela sera à Tréméreuc, au sein de la zone artisanale des Landes que ce bâtiment ossature… bois, forcément, prendra corps, à côté de la plateforme de stockage déjà existante. Le début des travaux est prévu au printemps prochain.

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Une délégation de la Scic était à Niort pour recevoir ce prix national, tous sociétaire­s de la Scic, agriculteu­rs, élus ou salariés.

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