La libération de Plouër dans le nouveau Carrouge
Le 99e numéro de cette revue d’histoire est consacré aux Plouérais pendant la seconde guerre.
François Thirion, de l’association du Carrouge, évoque les faits : près de 40 noms ont été inscrits sur le monument aux morts pour la seconde guerre mondiale, des soldats tous décédés lors de la guerre-éclair allemande en tentant de résister à l’invasion. « Les marins ont eu, pour leur part, un parcours beaucoup plus chaotique : certains se trouvaient sur les navires de la France Libre, d’autres appartenaient aux forces loyalistes. Ces militaires, tout comme les marins de la grande pêche ou ceux de la marine marchande ont payé un lourd tribut à ces années de guerre » .
Quant à la population de Plouër, elle avait alors connu un grand changement puisque 300 soldats allemands y étaient présents. « Une soixantaine de Plouérais étaient retenus en Allemagne, prisonniers, déportés ou requis du STO. La vie continuait. La solidarité et la Résistance se sont mises en place ». Est ensuite arrivée la libération. Le 7 août 1944. « Les jours précédant cette libération ont été fort mouvementés avec des attaques spontanées contre les Allemands se repliant vers la forteresse de Dinard » raconte François Thirion.
Plouër n’a cependant pas eu à subir les sanglantes répressions qui endeuillèrent Ploubalay le 6 août. « Plusieurs Plouérais ont pris l’initiative de prévenir les GI du piège tendu par les Allemands, leur évitant un massacre. C’est ainsi que furent arrêtés les derniers allemands restés en arrière- garde à Plouër » indique François Thirion. Il remercie les Plouërais, au nombre de 17, qui ont contribué, de par leur témoignage à la réalisation de cet article sur la libération de la commune.