Le Petit Bleu

Stéphanie Missir, militante née

- recueilli par Pierre-Yves GAUDART

1. Le PS ce n’est pas toute la Gauche. Stéphanie Missir nous l’a rappelé, après notre récent article sur le devenir de la Gauche fauchée par le raz-de-marée macronien. « C’est du PS dont vous parlez, là, pas de toute la Gauche. » Pour elle, la recomposit­ion autour du parti de la majorité présidenti­elle démontre que les socialiste­s sont parfois bien centristes « à la différence du PCF et d’Europe Écologie Les Verts qui campent sur leurs bases ». 2. Ce gouverneme­nt est de droite. Stéphanie Missir réagit aussi aux propos de Jean Gaubert (avec qui elle s’entend très bien) qui trouve que le gouverneme­nt tire à droite : « Il ne tire pas, il est clairement à droite. Et clivant avec des premiers de cordée d’un bord et des fainéants de l’autre… Cela ne correspond pas à la société inclusive à laquelle je travaille. » 3. Des minorités au conseil. « Nous avons réussi à travailler avec les socialiste­s sur un programme aux élections municipale­s. Mais pourra-t-on continuer ? Bruno Bertier et Christine Laisné sont partis vers la République en Marche et, qui sait ? vers le maire, Didier Lechien. Qui a encore une carte au PS ? Jean Gaubert. Mais il a annoncé qu’il ne resterait pas porte-parole de la minorité. Les cartes seront rebattues en janvier avec la fusion DinanLéhon. » Stéphanie Missir et Michel Forget (EELV) seront sans doute plus proches des élus léhonnais de Gauche qui étaient, eux aussi, opposés à cette fusion. 4. Communiste. « J’ai parfois arrêté mon adhésion au PCF notamment parce que j’avais du mal avec le discours sur le nucléaire et l’écologie. Cela évolue mais il y a encore du boulot. Oui, je lis l’Humanité, mais pas seulement : le Canard Enchaîné, le Monde Diplomatiq­ue, les journaux locaux, etc. 5. Militante. « Je le suis depuis 1983. J’avais 13 ans, mon père, communiste, permanent syndicalis­te m’avait amenée pour voir la marche des Beurs qui avaient fait une escale à la mairie de Dinan. Avec mon futur mari, Marc Régnault, et ma soeur, nous avons organisé une grève au lycée de la Fontaine des Eaux pour protester contre le sureffecti­f dans une classe de langue. On voulait déjà le dédoubleme­nt des classes ! Le mouvement a duré un mois par intermitte­nce. C’est à cette occasion que j’ai rencontré Jean Gaubert. Ma première manif, c’était en 1986, contre la loi Devaquet, j’étais en seconde, mon père était venu me voir défiler ! 6. 6. 6. 6. Injustices. Injustices. Injustices. Injustices. « « « « C’est C’est C’est C’est ce ce ce ce qui qui qui qui me me me me mobilise. mobilise. mobilise. mobilise. Elles Elles Elles Elles ne ne ne ne manquent manquent manquent manquent pas pas pas pas en en en en ce ce ce ce moment. moment. moment. moment. Exemple Exemple Exemple Exemple : : : : réduire réduire réduire réduire de de de de 5€ 5€ 5€ 5€ les les les les APL APL APL APL et et et et supprimer supprimer supprimer supprimer quasi- quasi- quasi- quasiment ment ment ment l’ISF. l’ISF. l’ISF. l’ISF. Didier Didier Didier Didier Lechien Lechien Lechien Lechien me me me me reproche reproche reproche reproche d’être d’être d’être d’être contre contre contre contre la la la la fusion fusion fusion fusion de de de de Dinan-Léhon Dinan-Léhon Dinan-Léhon Dinan-Léhon en en en en disant disant disant disant que que que que si si si si la la la la commune commune commune commune avait avait avait avait été été été été plus plus plus plus importante, importante, importante, importante, elle elle elle elle n’aurait n’aurait n’aurait n’aurait pas pas pas pas vu vu vu vu disparaîtr­e disparaîtr­e disparaîtr­e disparaîtr­e police, police, police, police, tribunal, tribunal, tribunal, tribunal, indépendan­ce indépendan­ce indépendan­ce indépendan­ce de de de de l’hôpital. l’hôpital. l’hôpital. l’hôpital. Mais Mais Mais Mais ce ce ce ce sont sont sont sont les les les les gouverneme­nts gouverneme­nts gouverneme­nts gouverneme­nts qu’il qu’il qu’il qu’il soutient soutient soutient soutient qui qui qui qui ont ont ont ont fait fait fait fait ça. ça. ça. ça. » » » » 7. Paris. « Après le bac, j’ai suivi cinq années d’études de psychosoci­ologie du travail, à Dauphine. Je suis restée à Paris où j’ai travaillé dans le privé et à la Poste où je faisais surtout de la gestion de projets. Nous sommes rentrés à Dinan en 2013 et j’ai continué à la Poste au siège régional de Rennes où je m’occupais, par exemple, de l’organisati­on de la rénovation des agences : ergonomie, accueil des usagers, accessibil­ité des personnes handicapés, un domaine auquel je suis attachée. » 8. Féministe. C’est sans doute mon premier engagement qui date de la période universita­ire. Plus on monte dans les études moins on voit de femmes alors qu’elles ont de meilleurs résultats auparavant. Ne parlons pas des salaires. Et à Dinan agglo, je constate que seulement trois femmes ont une vice-présidence sur 15. Pour le coup, ce n’est pas du sexisme mais du machisme, les hommes défendent leur pouvoir. Les dénonciati­ons sur le site ’balanceton­porc’ ? Elles ont raison. Il faut voir comme certains hommes se comportent dans le métro. Le féminisme peut être masculin : c’est mon mari qui a pris le congé parental d’éducation après la naissance de nos deux fils. 9. Ligue des Droits de l’Homme. J’y travaille depuis septembre, dans le cadre d’un mécénat de compétence, accordé par la Poste (je suis donc en détachemen­t). C’est un poste administra­tif, je m’occupe du développem­ent régional en soutien aux sections locales. Je me rends à Paris une semaine par mois, me déplace dans les villes de l’Ouest et travaille à la maison. 10. René Régnault. C’est mon beau-père (ancien sénateur et maire de Saint-Samson sur Rance, NDLR) mais aux repas de famille, on ne parle jamais politique. On risquerait de se fâcher, déjà qu’il était socialiste, voilà qu’il soutient Macron !

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Cadre à La Poste, Stéphanie Missir est détachée actuelleme­nt à la Ligue des droits de l’Homme.

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