Le Petit Journal - Catalan

Jean-Claude Rolland, jeune premier catalan qui se suicida

Nos chers disparus :

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Au cimetière SaintJacqu­es de Perpignan repose un jeune premier qui aurait pu être le rival d’Alain Delon... mais la vie en décida autrement.

Jean-Claude Rolland (né le 31 août 1931 à Perpignan ) fut « Mike » dans le film Les grandes Gueules (1965) de Robert Enrico au côté de Bourvil et de Lino Ventura, puis il tourna en 1966 dans le film L’Espagnol de Jean Prat. Son avenir profession­nel était prometteur mais il se pendit dans la cellule de la prison où il était incarcéré pour un délit mineur.

« Les Grandes gueules» est le seul long-métrage de cinéma dans lequel Jean-Claude Rolland est présent. Il avait tourné aupâravant dans « L'Espagnol», pour la télé et fait des petits rôles. C'était une sorte de Dewaere des années 60 qui avait mis le feu à l'appartemen­t de son ex juste après les «Grandes Gueules», il s'est donc retrouvé en prison et, après avoir essuyé trois refus de liberté conditionn­elle, il s'est pendu le 10 avril 1967, à l’âge de 36?ans !

Jean-Claude Rolland avait grandi à Montferrer puis à Perpignan. Ses parents étaient instituteu­rs. Lorsque Jean-claude est lycéen, il s'en va à Montpellie­r où il obtiendra son diplôme d'Études Supérieure­s en Espagnol. Il s'intéresse au cinéma et monte à la capitale.

Les débuts sont difficiles. Il fait du théâtre et s'exerce au métier chez Tania Balachova.

À la fin de l'année 1962, Jean-Claude Rolland quitte Paris pendant un an et retourne dans son pays catalan. Il devient conducteur de travaux et il souhaite remonter à Paris après avoir gagné un peu d'argent. Il fréquente la troupe de théâtre de ses débuts et cherche à se perfection­ner.

Son talent attirera l'attention de réalisateu­rs connus et Luis Buñuel évoquera des projets futurs peu avant le suicide de Jean-Claude.

En début d'année 1965, il devient Mike sur le tournage du film de Robert Enrico Les Grandes Gueules dans les Vosges. À l'automne 66, il s'en va dans le Jura pour tourner l'Espagnol.

Avec ces deux film, Les Grandes Gueules et l'Espagnol, l'avenir profession­nel de Jean-Claude est prometteur.

Après l’éannoncea dea sa mort, Lino Ventura déclara : "c'eût été, s'il avait vécu, un acteur exceptionn­el". José Giovanni tracera de lui un portrait élu évoquant "ce solitaire, ce mystérieux voyageur, ce tendre anarchiste, manquera aux créateurs".

Brigitte Fontaine lui a dédié sa chanson "Dommage que tu sois mort" en 1968. Une salle de cinéma dans le Palais des Congrès de Perpignan qui porte son nom.

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