La gloire internationale c’est Louis Paul Pous
La gloire internationale de Collioure c'est Louis Paul Pous. Voilà un fils du pays, originaire de Collioure. C’est dans le petit port de pêche cher aux fauvistes qu’il se découvrira une passion pour les taureaux. C’est aussi un fervent croyant, qui croit aussi être de sang royal, il a fait des recherches, il se dit aussi quelquefois, avocat ou journaliste. Il a d’ailleurs été condamné pour exercice illégal de la profession d’avocat. Il a été radié d’un peu partout et d’abord et avant tout du registre des commerces. Il a été un temps agent de recouvrement de créances. Il écumait les entreprises aux prises avec de mauvais payeurs, notamment au marché saint Charles. Inutile de dire que lorsqu’il arrivait à encaisser une dette, celle-ci ne terminait jamais dans les poches de son propriétaire légitime. En tout, une centaine de milliers de francs aurait été détournés, jusque là de la bleusaille au pays des escrocs. Ce n’était qu’un tout petit aigrefin qui grattait où il pouvait. Partout où il arrivait à faire illusion. Mais il volait encore et surtout ses amis, ou mieux dit, il ne les remboursait jamais. Ne dit-on pas en catalan et du côté de Collioure aussi : « Mieux vaut des dettes toute la vie que d’être jamais payé ». Enfin, et malgré ce curriculum chargé, malgré ces nombreuses radiations, malgré une réputation à faire frémir un enfant de c?ur, par quelque opération du saint Esprit, en 1995, quelqu’un lui fera encore confiance et lui permettra de faire son gros coup avant de filer. Cette incroyable opportunité c’est Gilbert Birbès et ses associés qui lui offriront en lui donnant procuration pour s’occuper de la vente des biens d’une de ses sociétés. Vous l’aurez deviné, une fois les propriétés vendues, Louis-Paul Pous s’est envolé pour le Pérou. Il parait, selon l’Indépendant, qu’il s’est présenté comme responsable des animations des arènes de Lima. Lima, où, sans rire, il se fait appeler : « Juan Luis Pous de Collioure ». Cela ne s’invente pas et rappelle les histoires du chat botté et du marquis de Carrabas. Mais sa candidature a été refusée, preuve s’il en est, qu’à Lima, on est moins crédule qu’à Perpignan. C’est néanmoins sous ce nom qu’il a ouvert un blog destiné aux aficionados de corrida. Cela n’étonnera pas ceux qui l’ont connu, une des rares vérités du personnage, c’est qu’il est un authentique aficionado. Il n’aurait pas pu vivre dans une ville autre que taurine. Il parait aussi qu’il change souvent de nom et se fait passer pour un marquis, cela colle parfaitement avec le personnage, plus mythomane que menteur !